Ce lundi 14 avril 2025, à Dakar, le ministère de la Santé et de l’Action sociale, en partenariat avec Amref Health Africa, a organisé un atelier dans le cadre de la validation des curricula de formation. Cette initiative vise à intégrer un cadre de formation élargi dans le secteur de la santé au Sénégal.
Abdoulaye Fall, responsable du programme Learning For Life, a précisé que ces ateliers ont pour ambition de réviser les curricula afin de garantir l’employabilité des diplômés dans le secteur de la santé. L’objectif est de doter ces derniers de compétences leur permettant de répondre efficacement aux priorités, aux besoins et aux exigences du système de santé actuel. Il a ajouté que des curricula ont été développés en Zambie, mais nécessitent une adaptation au contexte sénégalais, d’où l’organisation de ces ateliers de révision et de validation.

Ces ateliers portent notamment sur des modules liés à l’entrepreneuriat, la communication, les soins de santé primaires et d’autres compétences dites « compétences de vie ». Abdoulaye Fall a également annoncé l’intention de poursuivre avec des formations sur la gestion des stocks en milieu universitaire, qui seront suivies de contenus sur l’entrepreneuriat, avec à la clé des financements destinés aux différents projets des étudiants.
Le projet est financé par la Fondation Mastercard, pour un montant global estimé à 32 milliards de francs CFA sur quatre ans (2024 – juillet 2028).
Cette initiative est saluée par Dr Malick Diallo, Directeur des ressources humaines (DRH) au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il a souligné qu’environ 140 bourses sont attribuées chaque année à des étudiants en formation dans le secteur de la santé. Pourtant, très peu d’entre eux parviennent à s’insérer dans le marché de l’emploi après l’obtention de leur diplôme. C’est pourquoi le ministère a réuni l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème de la formation, qu’il s’agisse d’écoles privées, d’universités ou de structures publiques, pour réfléchir à l’intégration des curricula validés à Lusaka dans le système sénégalais.
L’objectif, selon Dr Diallo, est de permettre aux jeunes diplômés des écoles et universités de décrocher un emploi ou de créer des structures génératrices d’emplois dans le secteur de la santé. Cela, dans une optique de renforcement de la résilience du système sanitaire au Sénégal.
D’après lui, cette démarche pourrait également inciter ces jeunes à rester travailler ici au Sénégal tout en encourageant les mouvements migratoires circulaires.
Aissatou Sougou Cissé