Après 51 jours de détention préventive, l’ancien député et homme politique Moustapha Diakhaté a été condamné à 15 jours de prison ferme. Il s’agit, selon lui, d’une décision à caractère politique, qu’il qualifie de « honteux et indigne kidnapping politico-judiciaire ».
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi, Moustapha Diakhaté a exprimé sa gratitude envers ses avocats Mes El Hadj Amadou Sall, El Hadj Diouf, Antoine Mbengue et Oumar Youm, saluant leur « engagement républicain » et leur « professionnalisme ».
Fidèle à son ton incisif, il a vivement critiqué le parquet, qu’il accuse d’être « transformé en milice à la solde du pouvoir fasciste de Pastef ». Sa condamnation, dit-il, fait suite à ses propos jugés offensants envers les institutions, notamment sa dénonciation de ce qu’il appelle la « clochardisation de la République ».
« Si cette condamnation vise à me priver de mon droit constitutionnel de critiquer les médiocres qui gouvernent le Sénégal, c’est peine perdue », a martelé Moustapha Diakhaté, réaffirmant sa détermination à « dénoncer et combattre » les dérives qu’il attribue au régime actuel.
Il a également annoncé la tenue d’une conférence de presse prévue pour le mercredi 5 août, dont le lieu sera communiqué ultérieurement.
Emedia