L’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) est en pleine préparation de la Journée nationale de l’arbre, prévue cette année dans la région de Saint-Louis. L’événement coïncide avec le lancement du projet ProLaRIME (Projet de Restauration du Paysage et de Gestion Intégrée des Écosystèmes dans la région de Saint-Louis), une initiative saluée comme capitale par le directeur général de l’agence, Dr Sékouna Diatta.
Prenant part à un atelier de restitution et de validation dudit projet, Dr Sekouna Diatta a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte de dégradation accélérée des terres et d’érosion de la biodiversité. « Ce projet vient à son heure », a-t-il affirmé, rappelant que l’agence a déjà mené des actions dans les régions de Louga et de Matam, mais concentre désormais ses efforts sur la région de Saint-Louis, notamment le département de Saint-Louis.
« C’est un écosystème très fragile et très divers. À travers ce projet, nous pensons pouvoir restaurer les écosystèmes forestiers et agrosystèmes au bénéfice des communautés locales », a-t-il ajouté. L’objectif est de renforcer la productivité des terres, de ramener la biodiversité — végétale comme animale — et d’assurer une meilleure résilience face aux effets du changement climatique.
Parmi les actions concrètes annoncées : le reboisement massif, l’accompagnement des collectivités territoriales et des communautés locales, ainsi qu’un important travail de suivi post-plantation. « Le suivi est essentiel. Reboiser ne suffit pas, il faut s’assurer que les plantations tiennent », a insisté Dr Sekouna Diatta, soulignant l’importance de la coordination avec la direction des Eaux et Forêts.
La journée nationale de l’arbre revêt cette année un caractère tout particulier. Elle se déroulera dans la commune même où le projet ProLaRIME est mis en œuvre, marquant ainsi une synergie d’actions favorable à la réussite des objectifs environnementaux fixés.
Deux espèces ont été désignées arbres parrains pour cette édition : le baobab, emblème du patrimoine végétal sénégalais, et le manguier, reconduit pour la deuxième année consécutive en raison de son importance économique et écologique.
« Nous comptons beaucoup sur l’engagement des collectivités territoriales pour assurer le suivi des plantations et garantir la durabilité des actions engagées », a conclu le patron de l’ASERGMV, optimiste quant aux retombées du projet sur le cadre de vie des populations locales.
Emedia