Ce lundi 30 juin, la capitale sénégalaise a accueilli une nouvelle édition de la Journée de la Renaissance Scientifique de l’Afrique (JRSA), organisée par l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS), en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur. C’est au Musée des Civilisations Noires que scientifiques, chercheurs et experts se sont réunis pour réfléchir collectivement aux enjeux climatiques majeurs qui menacent le continent.
Placée sous le thème des phénomènes climatiques extrêmes en Afrique, cette édition 2025 a mis l’accent sur les conséquences concrètes du dérèglement climatique : inondations, vagues de chaleur, sécheresse… Autant de réalités qui bouleversent la vie des populations, notamment les plus vulnérables, comme l’a rappelé Dr Moctar Toure, président de l’ANSTS :
« C’est un thème d’actualité dont nous vivons les conséquences au quotidien. Le phénomène est tellement profond qu’on a besoin de continuer à alimenter la corbeille des solutions. »
Parmi les interventions marquantes de la matinée, celle du Dr Serigne Mansour Tall, enseignant-chercheur en urbanisme, a souligné le manque de planification urbaine dans un pays où plus de la moitié de la population vit en ville.
« Nous vivons des inondations depuis 2005 qui touchent tous les secteurs : l’éducation, la santé, tout. Il faut des plans, mais surtout il faut les appliquer. Et intégrer le climat dans toutes nos décisions », a-t-il martelé.
Cette journée d’échanges a surtout permis de rappeler que la lutte contre les effets du changement climatique ne peut se faire sans une mobilisation de tous les acteurs — scientifiques, décideurs, citoyens. La JRSA 2025 s’inscrit ainsi comme un moment fort de réflexion partagée pour bâtir une résilience africaine face à l’urgence climatique.
Sophie Niollet, stagiaire