Candidat recalé à la présidentielle du 25 février 2024, l’ex-juge Ibrahima Hamidou Dème semble ne pas abandonner ses projets pour un » Sénégal meilleur ». Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 28 janvier à Thiès, il a appelé au respect du calendrier électoral, mais aussi à de nouvelles réformes, » pour que 2024 ne soit pas un rendez-vous raté ».
Les deux alternances intervenues en 2000 et en 2012 n’ont pas été porteuses de ruptures vertueuses tant souhaitées par les populations, selon l’ancien magistrat. Au-delà des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales, le plus grand chantier dont le prochain président doit se pencher est la réforme de la justice, pense-t-il.
Le président du parti ETIC propose une réforme judiciaire fondée sur sept mesures fortes.
Il s’agit de la réforme du conseil supérieur et de la magistrature en y instaurant une procédure inclusive et transparente.
La réforme du conseil constitutionnel en mettant fin au pouvoir exclusif de nomination de ses membres par le président de la République. Ensuite, il y a la réforme de la politique pénale du ministère de la Justice en la rendant impartiale.
Mais aussi abroger l’article 139 du code de procédure pénale, instaurer un juge des libertés et de la détention, améliorer les conditions de détention et enfin de faire un recrutement de 200 magistrats, 200 greffiers, 300 avocats et 200 éducateurs et assistants sociaux sur 5 ans, pour garantir la célérité et l’efficacité des procédures.
S’agissant du collectif des recalés de la présidentielle, l’ex- Juge dit qu’il n’en fait pas partie. » Je n’ai pas jugé nécessaire de faire partie d’un quelconque collectif au regard de l’analyse objective que nous avons menée sur les motifs d’invalidation de notre parrainage » a-t-il précisé.
Oulimata FALL (Correspondante à Thiès)