
À l’occasion de la célébration du trentenaire du Conseil sénégalais des femmes (COSEF), la présidente nationale, Seynabou Mbaye, est revenue sur le lancement de l’Alliance pour la promotion d’une justice de genre. Cette initiative, portée par le COSEF avec l’appui de la Fondation Friedrich Ebert, vise à instaurer un cadre de dialogue inclusif réunissant l’ensemble des composantes de la société autour des droits des femmes.
Selon Seynabou Mbaye, il était indispensable pour les organisations féminines de sortir de leur cercle habituel afin d’aller à la rencontre d’autres acteurs et de les associer à une réflexion commune. L’alliance fédère ainsi des leaders religieux, des centrales syndicales, des organisations de personnes vivant avec un handicap, les promoteurs des « écoles des maris », les badienou gokh, les partis politiques, les députés, les élus locaux ainsi que d’autres acteurs communautaires. L’objectif : bâtir un espace où chaque structure, tout en conservant ses missions propres, peut contribuer à une dynamique collective.
La présidente du COSEF insiste sur la nécessité d’unir les forces pour répondre aux défis qui secouent la société sénégalaise. « Nous ne pouvons pas continuer à rester chacun de notre côté, à constater, dénoncer, sans agir », affirme-t-elle. L’Alliance se veut ainsi un lieu commun où seront discutées des problématiques majeures afin de dégager des consensus, mais aussi un espace de sensibilisation sur la réalité vécue par les femmes : discriminations, exclusions, violences, faible participation à la vie publique.
Convaincue de la pertinence de l’approche méthodologique adoptée, Seynabou Mbaye estime que l’Alliance contribuera progressivement à impulser les changements attendus au sein de la société.
Elle rappelle également que ce cadre permettra de mieux cerner et traiter les besoins exprimés par les femmes comme par les hommes, en veillant à favoriser un dialogue social solide. « Si nous voulons que nos actions réussissent, nous devons travailler ensemble, car aucune transformation durable ne peut se faire dans la division », souligne-t-elle.
L’Alliance se veut donc un outil stratégique pour répondre aux attentes des communautés, notamment celles des enfants et des familles, et pour renforcer l’importance du rôle social que doivent jouer toutes les composantes de la nation.

Emedia
Photos : Pape Doudou Diallo







