Du 6 janvier au 13 mars 2025, les conducteurs de motos taxis seront tenus de régulariser leurs véhicules, selon une décision du gouvernement. Cependant, cette mesure suscite une vive protestation à Kaffrine, où les taximen dénoncent un manque de concertation avec les acteurs concernés.
Les conducteurs de motos taxi de la région déplorent le fait qu’aucune consultation préalable n’ait eu lieu avec leur regroupement national avant l’instauration de cette mesure. « À Kaffrine, il y a plus de 15 000 conducteurs de motos taxi. Il sera impossible de tous les enrôler dans ce délai si court », a déclaré Mbaye Coulibaly, président des motos taxis de la ville.
Les taximen soulignent également l’importance de cette activité pour de nombreux jeunes, souvent chefs de famille ou soutiens de famille. Ils estiment que si la mesure entre en vigueur sans tenir compte des difficultés de régularisation, beaucoup risquent de perdre leur seul moyen de subsistance. Dans un contexte local marqué par le manque d’industries et des rendements agricoles faibles, certains pourraient même être tentés de quitter la région à la recherche de meilleures opportunités.
Face à ces préoccupations, les conducteurs de motos taxi demandent à l’État de prolonger le délai de régularisation à six mois ou plus et de revoir à la baisse les frais associés, jugés excessifs par certains, notamment les « goor goor lu », qui peinent à honorer de telles charges.