La région de Kaffrine a abrité ce lundi un Comité régional de développement (CRD) spécial, consacré au Programme de Résilience du Système Alimentaire (FSRP – Food System Resilience Program). Présidée par l’adjointe au gouverneur chargée des affaires administratives, la rencontre a réuni autorités administratives, représentants des collectivités territoriales, ainsi que de nombreux acteurs des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’agroalimentaire.
Ce programme, financé à hauteur de près de 150 milliards de francs CFA, vise à créer et renforcer les chaînes de valeur dans les domaines agricole et pastoral, en favorisant un meilleur accès au financement pour les porteurs de projets dans ces secteurs stratégiques.
Selon Dr Mouhamadou Lamine Dia, coordonnateur national du projet, le FSRP repose sur un dispositif de financement structuré en trois niveaux :
Le premier palier, destiné aux personnes à faibles revenus, offre des financements allant de 3 à 5 millions de FCFA, avec un apport personnel de 30 %. 1 600 projets sont ciblés à ce niveau.
Le deuxième palier s’adresse aux moyennes entreprises, avec des enveloppes comprises entre 5 et 28 millions FCFA pour 700 projets, et un apport personnel exigé de 50 %.
Enfin, le troisième niveau, plus sélectif, prévoit un soutien allant jusqu’à 285 millions FCFA par projet pour une quinzaine de bénéficiaires, avec un apport personnel de 30 %.
Dr Dia a précisé que plusieurs régions, dont Kaffrine, seront en compétition pour accéder aux financements. « Le taux de financement et les quotas attribués dépendront de la pertinence et de la viabilité des projets soumis », a-t-il souligné.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation structurelle du secteur agro-sylvo-pastoral au Sénégal, avec pour ambition de renforcer la résilience des systèmes alimentaires, tout en stimulant l’investissement local et l’autonomisation des producteurs.
Le FSRP, porté par l’État avec l’appui de partenaires techniques et financiers, constitue l’un des leviers majeurs pour faire face aux défis liés à l’insécurité alimentaire, au changement climatique et à la dépendance aux importations alimentaires.
Par Boubacar Fall Bop