Le maire de la commune de Kaolack, Serigne Mboup, a exprimé ce dimanche 3 août une vive protestation à la suite d’un incident survenu dans le quartier de Touba Ndorong. Une opération de reboisement, organisée sans autorisation municipale par une association privée étrangère, s’est tenue dans l’enceinte d’une école publique située à proximité du domicile du maire, en présence du préfet et sous forte escorte des forces de l’ordre.
Selon le maire, cette initiative entre en contradiction flagrante avec le programme officiel de reboisement de la commune, lancé le même jour en partenariat avec les Eaux et Forêts. Ce programme, présenté comme historique, prévoit la plantation de 20 000 mangroves sur le littoral et la distribution de 50 000 arbres fruitiers aux ménages kaolackois dans un cadre structuré, civique et durable.
Serigne Mboup dénonce une tentative de passage en force orchestrée par une structure dont la légitimité est, selon lui, douteuse. Cette association aurait déjà tenté d’obtenir une autorisation municipale pour une campagne similaire, avant d’essuyer un refus pour absence de cadre légal et transparence dans ses activités, notamment en lien avec des collectes de fonds à l’étranger au nom de Kaolack.
Se rendant sur les lieux aux côtés de la déléguée de quartier et d’un notable de plus de 90 ans, le maire dit avoir été confronté à des propos « outranciers et irrespectueux » de la part du représentant de l’État. La situation n’a pu être contenue que grâce à l’intervention mesurée du commandant de police, qu’il a tenu à saluer publiquement.
Le maire rappelle que toute opération menée sur le domaine public communal relève de son autorité, en vertu du Code général des collectivités territoriales, de la Constitution, et des dispositions du Code pénal. Il affirme que la commune de Kaolack n’acceptera ni pression, ni instrumentalisation, ni ingérence extérieure dans la gestion de ses affaires publiques.
Serigne Mboup insiste enfin sur l’impératif de respect des autorités locales, et appelle à une gouvernance fondée sur la légalité, la transparence et la concertation, soulignant que Kaolack ne mérite pas les conflits d’autorité ni la confusion des rôles.
Emedia