« Le volet jeunesse doit nécessiter une prise en charge particulière ». Le constat est fait par le chef de l’État, Macky Sall, présidant ce lundi après-midi, 13 novembre, un Conseil présidentiel à Kédougou. Il explique : « Cela se justifie d’autant plus que depuis l’avènement de la pandémie Covid-19, j’ai donné une orientation sociale aux allocations budgétaires avec un accent particulier pour les secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé, et la protection sociale. »
Ainsi, souligne-t-il, « la région de Kédougou a bénéficié durant ces interventions pour le renforcement du système sanitaire, la modernisation des équipements agricoles, la protection des groupes vulnérables, ainsi que la promotion de la formation et de l’emploi des jeunes, des femmes, avec le programme Xëyu ndaw ñi. Il faudra faire une évaluation, ainsi que les interventions combinées de la Der/Fj, du 3FPT, de l’Anpej, et du Prodac. »
Avant de poursuivre : « Ce plan devra être pour la formation professionnelle, un plan pour des stages de jeunes dans les entreprises, mais également un plan pour les grands travaux et chantiers nationaux de l’État notamment les chantiers d’assainissement, la voirie, les chantiers de lutte contre les inondations, les chantiers de la restructuration urbaine, de l’hygiène publique, de lutte contre la désertification, et donc pour le reboisement. »
Dans ce sillage, il a exhorté le Premier ministre, Amadou Bâ, à mettre en oeuvre ce plan « sans délai ». Dans ce cadre, il a invité les entreprises à « augmenter les recrutements des jeunes dans leurs effectifs. »
Pour le reste, a-t-il confié, de « voir dans les premiers temps les modalités de ce recrutement ainsi que les rémunérations d’abord des stages de courtes durées puis des embauches. »
« C’est un effort national que l’État doit engager mais également que l’ensemble des entreprises du secteur privé doivent accompagner, a-t-il plaidé. Nous pourrons dans les semaines à venir à l’occasion d’un Conseil présidentiel spécialement consacré à l’emploi des jeunes, à leur employabilité, pour dégager des moyens substantiels. Nous savons que la jeunesse est l’avenir de notre pays. Son avenir doit être assuré chez nous. Nous ne pouvons pas continuer à regarder ces scènes d’une horreur exceptionnelle d’enfants qui meurent dans le désert et dans la mer sans agir. Il faut un programme spécial pour lutter contre cet émigration » visant à « offrir des perspectives de formation professionnelle mais également des perspectives d’entrepreneuriat, et d’emploi de façon à arrêter cet hémorragie qui constitue un véritable fléau pour notre pays, et pour toute l’Afrique ».