Le Coup d’Etat au Niger a été abordé lors de l’émission Jury du Dimanche. Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement « Demain c’est maintenant » en était l’invité. Sur les ondes de la 90.3 Iradio, il a lancé un appel à une prise de conscience de ce qui est en train de se passer dans notre sous-région de manière générale. « On est en train d’assister petit à petit à la mort de la démocratie due à deux choses. D’abord vous avez des présidents qui s’accrochent au pouvoir en violation souvent ou parfois des règles. C’est ce que nous appelons un peu les tripatouillages constitutionnels. À côté de cela, vous avez également d’autres acteurs et c’est des acteurs militaires qui pensent que la solution au problème de sécurité ou problème de développement je ne sais quelle autre raison qui ne tient pas la route qui pensent que la solution c’est le coup d’Etat militaire. L’un dans l’autre c’est la démocratie qui est malmenée », a-t-il d’emblée dit.
Pour le cas du Niger, il a déclaré : « j’en appelle à une prise de conscience. Quand, au plus fort du débat sur la 3e candidature ou pas du président Macky Sall, nous avons dit qu’il fallait s’inspirer du Niger. C’est ce pays que nous avons cité en exemple qui vient d’enregistrer ce coup d’Etat ».
Par ailleurs, ajoute-t-il : « je pense que si ce coup d’Etat passe comme les autres coups d’état à la limite on est en train d’enterrer tout simplement la démocratie dans l’espace CEDEAO. Donc, je suis pour le dialogue, je suis pour la paix. Je pense qu’une intervention militaire ne doit pas être la première option. Elle ne peut être qu’un dernier recours. Mon souhait c’est qu’il n’y est pas une guerre dans l’espace de la CEDEAO. En revanche, j’invite les militaires à se rendre à l’évidence qu’ils ont pris une mauvaise option c’est de restituer le pouvoir au président Bazoum. Donc, c’est d’accepter le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».
Pour Mamoudou Ibra Kane, il a l’impression que la CEDEAO qui se dit la CEDEAO des peuples est en train depuis quelques années de dériver. La raison ? dit-il « au lieu que la question de la monnaie soit aujourd’hui une préoccupation majeure, au lieu que la CEDEAO des peuples soit une préoccupation, voilà qu’on est en train de nous amuser avec ce qui est essentiel la paix dans notre sous-région, la démocratie, la sécurité également. Il faut franchement dire que ce coup d’Etat n’est pas le bienvenu ».