Ziguinchor pleure trois morts depuis le début des événements qui ont suivi l’arrestation, vendredi 28 juillet, et l’incarcération, lundi 31 juillet dernier, de son maire Ousmane Sonko. Les pertes occasionnées par le blocus imposé par les jeunes manifestants dépassent les centaines de millions F CFA.
Les malades peinent également à suivre leur traitement.
C’est dans ce contexte que les femmes pour la paix en Casamance élèvent la voix, appelant les politiques à préserver l’intérêt supérieur de la nation. Dans sa déclaration, la plate-forme dénonce les remous constatés à nouveau au Sénégal et déplorent les victimes dont la plupart sont des jeunes enregistrés entre Dakar et Ziguinchor.
Une situation qui intervient au moment où on pleure encore les pertes en vies humaines enregistrées lors des heurts de début juin 2023, regrettent ses membres. Qui font remarquer que la commune de Ziguinchor est bloquée du reste du pays.
Par conséquent, alertent-elles, « la cohésion sociale est sérieusement menacée. » Au même moment, poursuivent-elles : « des localités érigent des blocus contre d’autres avec parfois des menaces de mort. » Ce qui fait dire à la plate-forme pour la paix en Casamance que la trajectoire actuelle que prend le pays risque de ruiner tous les efforts consentis pour bâtir le vivre-ensemble. »
Par ailleurs, souligne la plate-forme, cette situation constitue un fardeau pour les femmes obligées de suspendre leurs activités économiques.
Fort de tous ses constats, la plate-forme s’engage à œuvrer pour le rétablissement des équilibres sociaux. Ses membres appellent dans ce sillage tous les acteurs à mettre fin aux discours de haine, et invitent les politiques à mettre en avant l’intérêt supérieur du pays et celui de leurs concitoyens. La plate-forme encourage enfin les bonnes volontés à s’engager dans la quête de la stabilité.