« Malgré la mesure de levée de gel des importations effective depuis le 11 juillet 2023, le marché de l’oignon reste toujours tendu avec des prix très élevés avoisinant 20.000 F CFA, le sac dans les régions ». La précision est faite par l’Agence de régulation des marchés (Arm). Qui note que depuis la Tabaski les prix de l’oignon ont connu une hausse sur l’étendue du territoire national.
Selon le document reçu à Emedia, cette situation est due d’abord « aux effets conjugués de la fin de la période de production locale et de la raréfaction du produit sur le plan international. » Ensuite,
« à la mesure de suspension des importations du Maroc, l’un de nos principaux fournisseurs, qui est en vigueur depuis février 2023. » Puis, « du retard des récoltes au niveau de l’Europe et particulièrement de la Pays – bas du à la sècheresse et des fortes températures. » Enfin, au « prix d’acquisition très élevé au niveau des autres pays fournisseurs qui avoisine les 20 euros (13 120 CFA) le sac de 25 kg, prix FOB (hors fret, assurance et dédouanement). »
Le Directeur général de l’Arm, Ansoumana Sané, garantit que « toutes les mesures nécessaires sont prises par le Département, en relation avec les pays fournisseurs » pour « faciliter l’approvisionnement du marché pour les six mois à venir afin de rétablir les prix à leur niveau normal et de garantir le pouvoir d’achat des consommateurs. »
A cet égard, souligne la note, « quatre-vingt (80) conteneurs, 2400 tonnes, sur 10.000 tonnes attendues d’ici la fin de la semaine prochaine, sont déjà réceptionnées au port de Dakar ce weekend. Ces quantités seront renforcées par les importations en provenance du Maroc avec la levée temporaire des exportations vers le Sénégal. »
Dans ce sens, une délégation du Ministère en charge du Commerce et des importateurs se rendra, en début de semaine, au Maroc pour définir avec les autorités marocaines de ce pays les modalités de mise en œuvre de l’ouverture d’un couloir pour desservir le Sénégal en oignon d’origine marocaine.
L’Arm procédera également, au besoin, au blocage des prix de l’oignon si les tensions sur les stocks persistent et lutter contre les pratiques spéculatives de certains acteurs.