Le cadeau divin du football sénégalais, a choisi de ne plus nourrir le peuple sénégalais de son talent, du moins pour la trêve internationale qui arrive. Mais ça dégage une forte odeur de retraite internationale. En attendant que les politiques entrent en scène, comme c’est souvent le cas, pour accomplir le miracle du retour, dans ce désert de talents, où les murmures savent éteindre les étoiles. Les enfants d’Israël avaient vu la Mer Rouge s’ouvrir. Ils avaient vu la manne tomber du ciel. Ils avaient vu l’eau sortir miraculeusement du rocher. Mais ils avaient quand même multiplié les murmures contre Dieu et Moïse. Sadio Mané a donné au Sénégal son premier et unique trophée continental. C’est dans ce Sénégal qu’il fait l’objet depuis quelques temps, des ingratitudes et des critiques les plus injustifiées. La réponse du Sélectionneur en conférence, est juste venu confirmer, qu’il n’entrera peut-être plus à la Terre Promise de poursuivre l’aventure avec les Lions de la Teranga: «C’est une décision personnelle qui lui appartient. Moi en tant que sélectionneur je la respecte, le plus important c’est le collectif et composer une équipe avec les joueurs disponibles ». On parle de Sadio quand même !
Ma mémoire me joue des tours. Alors je vais convoquer les votres. Combien de génies africains sont partis de leurs sélections avec les honneurs et la clameur du public qu’ils ont nourri de leurs talents ? Combien ne sont pas partis à la suite d’un divorce violent, orchestré soit en interne par des coéquipiers qui pensent qu’ils leur font de l’ombre ? Soit par des administratifs et des politiques qui veulent les rendre sombre? Cette épidémie transgénérationnelle, qui euthanasie des vies des étoiles en Afrique, n’a toujours pas trouvé un antidote dans les laboratoires de l’ignorance et de l’indigence. En fait, nos sociétés ne sont pas préparées à vivre au niveau de ces génies , véritables gratifications de la nature. On parle d’un homme au Sénégal qui est plus qu’un footballeur. Un homme qui a fait basculer des vies des populations vers le bonheur. Prenez les équipes nationales au Sud du Sahara surtout et principalement dans la partie francophone. Citez moi des génies qui ont quitté leurs sélections sous des acclamations populaires.
Les politiques parfois, les accompagnent dans cette haie d’horreur de l’ingratitude, pour s’assurer que leur influence ne traverse jamais les pelouses vertes. Ils tiennent l’interrupteur et trouvent un plaisir fou à appuyer « Off », devant un peuple qui s’est accoutumé à l’obscurité, et qui espère le retour de la lumière, pour pousser des cris de joie. En attendant que la nouvelle lumière soit éteinte comme les précédentes. Et le cycle de l’obscurantisme se pérennise. Bravo ! Vraiment Bravo ! Pfff…
Martin Camus MIMB
#NsangNkong
La Plume de Jésus