Le ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire a présidé, ce jeudi, la cérémonie d’ouverture de la 27e réunion du Comité national de Coordination des activités de microfinance (CNC). VIctorine Aquediche Ndeye a rappelé à cet effet que l’objectif de cette réunion est de poursuivre et de renforcer la concertation entre les acteurs autour de questions centrales visant à consolider les acquis dans une perspective durable. « En 2022, la Microfinance a connu une expansion avec un total de 296 institutions qui disposent de 995 points de service à travers le pays. Aujourd’hui 4 034 538 comptes restent actifs et la Microfinance touche 22% de la population, avec 511,3 milliards d’épargne et 617,3 milliards de crédits accordés », a-t-elle dit. Avant de poursuivre : « cependant, nous sommes conscients qu’il nous faut nous réinventer pour répondre aux exigences nouvelles et aux nouveaux besoins d’une population plus vulnérable dans des moments de crises majeures que traversent notre pays face aux chocs exogènes liés à la pandémie à Covid 19 et la crise Ukrainienne. Dans cette optique, je souhaite le renforcement de la synergie des acteurs de la microfinance : le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et Institutions de Microfinance pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés ».
Toutefois, elle a invité les acteurs de continuer à promouvoir la stabilité financière, l’inclusion et la transparence dans le secteur, mais, dit-elle, il nous faut aussi adresser l’accès universel aux services financiers grâce à une meilleure perception du secteur. « Cela passe nécessairement par une approche adaptée aux cibles, une meilleure gestion des risques et une gouvernance solide. Par ailleurs, il nous faut encourager l’innovation dans le secteur de la microfinance. Les technologies financières émergentes, telles que les services bancaires mobiles, le financement innovant et nos modèles éprouvées d’épargne et de crédit, offrent de réelles opportunités pour élargir l’accès aux services financiers. Il est de notre responsabilité d’assurer que ces innovations bénéficient à tous, y compris aux plus vulnérables et aux plus éloignés », a-t-elle ajouté. Pour finir, elle a réitéré l’engagement de son département et celui du Gouvernement à soutenir les réformes nécessaires au secteur de la microfinance.