Le Comité des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a examiné, les 17 et 18 août à Genève, le rapport périodique présenté par le Sénégal au titre de la Convention internationale sur la question. Le document renseigne que le Sénégal a accompli d’énormes progrès en matière de promotion et de protection des droits humains depuis son dernier examen par le Comité. Ces progrès sont notés à travers, notamment, l’adoption de textes favorisant la prévention et la lutte contre la discrimination ainsi que le vote de la loi de 2022 relative à la non-discrimination au travail, qui révise et complète certaines dispositions du Code du Travail.
Sur le plan stratégique, indique le communiqué, l’État du Sénégal a initié des programmes importants pour éradiquer ou prévenir toutes formes de discrimination. Les initiatives de l’État telles que le Projet Pôle de développement de la Casamance (PPDC) qui a enregistré des résultats importants en termes de renforcement de la productivité agricole et d’amélioration des liaisons de transport entre le réseau classique et les pistes rurales aux fins d’assurer un meilleur accès aux services sociaux de base, ont été évoquées. Au niveau de la santé, des efforts ont été aussi enregistrés durant les dix dernières années, avec notamment la gratuité des soins de santé pour les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les mesures prises par l’État du Sénégal pour la réalisation effective des droits à l’éducation, à la santé, à un environnement sain et à l’intégration de la dimension genre dans le secteur extractif et celui de l’énergie ont été signalées.
Par ailleurs, poursuit toujours le communiqué, il a été clairement affirmé qu’il n’y a pas de discrimination car tous les groupes de la population sont mélangés avec des citoyens qui ont tous des liens de cousinage. Les textes interdisent toute discrimination et il n’y a pas de discrimination dans la pratique. La délégation a rappelé que la lutte contre la surpopulation carcérale et les longues détentions, ainsi que l’amélioration des conditions de détention et du sort des détenus figurent parmi les politiques prioritaires du Sénégal. Enfin, le Sénégal a souligné le processus de réforme majeure du Comité sénégalais des droits de l’Homme (CSDH), visant à permettre à cette institution nationale des droits de l’homme de se conformer aux Principes de Paris. Les efforts du Sénégal ont été salués par le Comité des Nations unies qui reconnaît l’engagement du pays à se soumettre aux examens de surveillance de la protection des droits de l’homme. La tradition de respect des droits de l’homme a été magnifiée.