Le magal de Touba rime avec rassemblement, d’où forcément de grandes marmites pour la cuisine qui généralement se fait avec le bois de chauffe. Avec les fortes pluies enregistrées dans la cité religieuse, les dahiras se sont réadaptés à la situation.
Située à l’extrême droite du commissariat spécial de Touba, la cuisine dédiée aux thiantacounes et gérée par Diawrigne Mbodji ne sait plus quoi faire avec le bois de chauffe qu’elle avait acquise pour les besoins du magal. « nous sommes obligés d’acheter du charbon de bois parce que le bois est inutilisable du fait des pluies enregistrées la nuit du vendredi. » confie la responsable de la restauration. Plus loin, chez Mamadou Diop, le décor est le même. Ici, on a fait recours au gaz. Ce qui a engendré des dépenses supplémentaires. Au quartier Darou Khoudoss, à quelques encablures de la grande mosquée, ce dahira venu de Kaolack a eu recours aux grands fourneaux avec des bouteilles de gaz dont la capacité est de 9 kilos. Partout, c’est le même décor. La pluie a changé tout. Ces fortes pluies ont impactés négativement les vendeurs de bois de chauffe. Abdou Diallo propriétaire d’un dépôt de vente de bois de chauffe confie : « Nous rendons grâce à Dieu mais, je dois à la vérité de dire que cette édition du magal, nous n’allons jamais l’oublier. Lors des magals précédents, je ne vendais pas moins de 10 millions, mais, cette année, à 48 heures de l’événement, je n’ai même pas vendu 100 mille. Vous voyez la perte et la mévente du bois que j’avais acquis les mois passés, espérant faire de bonnes affaires durant le magal. Mais, malheureusement, la pluie est passée par là. »