La réplique salée du Pds au communiqué du Conseil constitutionnel
Le Parti démocratique sénégalais ne cède rien dans sa bataille contre l’invalidation de la candidature de Karim Wade. Après la sortie des 7 «sages», lundi, dénonçant la démarche de mise en place d’une commission d’enquête parlementaire suite à des accusations de corruption et de conflits d’intérêt de deux membres du Conseil constitutionnel, les Libéraux sont revenus à la charge hier. «À la suite du communiqué du Conseil constitutionnel du 29 janvier 2024, le Pds, tout en rappelant son attachement au principe de la séparation des pouvoirs dans la République, souligne que la souveraineté nationale appartient au Peuple sénégalais, qui l’exerce par la voie de ses représentants. La Constitution précise qu’aucune section du peuple, fût-elle le Conseil constitutionnel, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté. Les pouvoirs, dans notre chère République, sont bien établis et répartis entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, dont une partie est certes incarnée par le Conseil constitutionnel», rappellent les Libéraux.
«Les juges du Conseil constitutionnel ne sont pas au-dessus des lois»
Les «frères» de Karim Wade ajoute à l’intention de Mamadou Badio Camara et Cie que «la création d’une commission d’enquête parlementaire est prévue par la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002 (modifiée en 2019) portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui tient ses pouvoirs de la Constitution». Et que sa mise en œuvre par les représentants du peuple «n’affecte en rien le principe de la séparation des pouvoirs, d’autant plus qu’il s’agit de faire la lumière, conformément à la loi, et en l’absence de toute procédure pénale, sur des faits graves soumis à l’attention de l’Assemblée nationale». Le Pds rappelle, en outre, que «les juges du Conseil constitutionnel ne sont pas au-dessus des lois de la République». Mieux, le communiqué ajoute : «Ils ne peuvent pas s’autoriser sans conséquence à imposer aux acteurs politiques leurs choix, par des décisions teintées de partialité, de conflits d’intérêts manifestes et de corruption, pour sélectionner des candidats et en éliminer d’autres, dans une procédure électorale dont l’intégrité est une exigence absolue pour la démocratie au Sénégal.»
Hamath KANE