Madame Marie Diallo, directrice de la prévention des risques professionnels à la Caisse de Sécurité Sociale (CSS), a lancé ce matin les activités du Mois Africain de la Prévention au Sénégal, un événement annuel visant à sensibiliser sur la gestion des risques professionnels. Cette année, le thème choisi est particulièrement pertinent : la prévention des risques professionnels face aux transformations numériques et aux nouvelles technologies.
Dans sa communication, Madame Marie Diallo a souligné l’importance d’une collaboration étroite entre les acteurs traditionnels de la prévention et les professionnels du secteur numérique. Ensemble, ils réfléchiront aux opportunités, défis et stratégies d’adaptation nécessaires pour intégrer les avancées technologiques dans les processus de prévention des risques au travail. « Les transformations numériques affectent profondément le monde du travail, et il est crucial que nous trouvions des solutions adaptées pour répondre aux nouveaux défis qu’elles engendrent », a-t-elle déclaré.
Les risques liés à la digitalisation, au télétravail, ainsi qu’aux risques psychosociaux et à la cybersécurité ont été abordés comme des enjeux majeurs. Selon Madame Marie Diallo, ces problématiques seront discutées tout au long du mois, avec pour objectif de dégager des stratégies concrètes d’adaptation aux nouvelles réalités du travail numérique.
En évoquant les secteurs les plus exposés aux risques professionnels au Sénégal, la directrice a précisé que cinq secteurs dominent le paysage : le BTP (bâtiment et travaux publics), l’industrie agroalimentaire, le commerce, la pêche et les mines. Ces secteurs concentrent près de 50% de la population active du pays et enregistrent les taux de sinistralité les plus élevés. Afin de réduire ces risques, la Caisse de Sécurité Sociale met en œuvre des initiatives de prévention ciblées.
Madame Diallo a également partagé des statistiques encourageantes : entre 2022 et 2023, la sinistralité dans ces secteurs a diminué de 56% à 47%, montrant une tendance à la baisse grâce aux efforts de prévention déployés. Cependant, la directrice a souligné que de nouveaux risques apparaissent avec l’évolution de l’économie et l’expansion de certains secteurs. « Le travail présente toujours un risque, et nous devons continuer à adapter nos stratégies pour accompagner à la fois les travailleurs et les employeurs dans la maîtrise de ces risques », a-t-elle conclu.
Le Mois Africain de la Prévention s’annonce ainsi comme une période cruciale pour engager un dialogue approfondi sur les enjeux de sécurité au travail, dans un contexte marqué par l’évolution technologique rapide.
Emedia