La première édition du Forum Invest in Sénégal, du 6 au 8 juillet, a baissé ses rideaux. Présidant la cérémonie de clôture hier vendredi, le Premier ministre, Amadou BA, s’est réjoui, entre autres motifs de satisfaction parmi les retombées de l’événement qui a enregistré plus de 6000 milliards F CFA d’intentions de financements, du lancement du Fonds de développement des territoires. Celui-ci a abouti à la signature de protocoles d’investissements d’un montant cumulé de 890 milliards F CFA avec le Conseil mondial des investissements et des affaires pour l’Afrique (Cmia) au profit des collectivités territoriales, concernant huit projets.
Le Cmia, présidé par Dr Idrissa Doucouré, a pour crédo la libération du potentiel de l’Afrique. Ce, grâce à des solutions de financement innovantes dont l’objectif ultime est d’autonomiser les communautés, de soutenir les entreprises prospères et de générer des opportunités durables.
Le maire de Sandiara, Dr Serigne Guèye Diop, qui a présidé la table ronde initiée par le Cmia, sur le thème : « De la vision à l’action : dialogue des élus locaux sur le développement urbain », se réjouit des opportunités offertes. Dans la mesure où « avec l’acte 3 de la décentralisation, les maires devraient construire des territoires économiques viables et porteurs de développement. Cela veut dire que cette nouvelle dimension économique est devenue une des priorités », a-t-il dit.
Avant d’ajouter : « L’acte 3 de la décentralisation a donné aux maires cette possibilité de développer des produits industriels, agricoles et des projets dans le domaine de la logistique, des ports, des gares routières, etc. »
Dans ce sens, il souligne que « l’Etat sénégalais avait continué à augmenter les budgets des communes. » Mais, « force est de constater de 2013 à maintenant que l’investissement n’est pas suffisant », a-t-il confié, ajoutant que « les communes ont encore besoin, pas seulement de voirie, mais de générer de l’emploi. »
Après s’être félicité de « cette réponse du secteur privé » acquise grâce au Cmia, qui a mis à la disposition des communes près d’un milliard de dollars, il explique qu’il s’agira de reproduire des modèles dans les pays tels que la Suisse ou l’Allemagne où « les communes gèrent 30 pour-cent du Budget de l’Etat. »
Avant de préciser que les communes devront d’abord élaborer des projets de développement économiques visant à créer de la valeur et de l’emploi.
Pour en bénéficier, Sandiara travaille «depuis maintenant un an à créer des projets dans le sens du traitement des ordures, pas de façon traditionnel mais pour faire de la valorisation des ordures un objet à haute valeur commerciale, en les transformant en énergie, pétrole et gaz. Un autre accord signé vise des projets agricoles qui vont embaucher des centaines de jeunes, selon son maire.