Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) s’est joint à 180 journalistes, organisations de la société civile et chercheurs universitaires dans une lettre conjointe exhortant le président sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à mettre fin à la détention prolongée du journaliste et écrivain René Capain Bassène, emprisonné depuis janvier 2018 et condamné pour complicité de meurtre.
Une enquête du CPJ a conclu que René Capain n’aurait jamais pu commettre ce crime, mais la Cour suprême du Sénégal a rejeté le dernier appel de sa condamnation à perpétuité, le 3 mai 2025. Bassène terminait un quatrième livre sur le conflit séparatiste dans le sud du Sénégal au moment de son arrestation.
« En tant que fils de la Casamance, j’ai écrit par devoir, pour la postérité, afin que l’histoire de ce conflit ne disparaisse pas de la mémoire collective et qu’il ne se reproduise plus jamais », a déclaré Bassène depuis l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, la capitale sénégalaise, où il a subi une intervention le 4 juin pour réparer un tympan perforé lors de son arrestation. Il a ajouté : « Je remercie du fond du cœur tous les signataires qui croient en mon innocence et se battent pour ma libération. »
Le comité