Dans un communiqué publié ce 3 août , le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) tire à boulets rouges sur le Plan de Redressement Économique et Social (PRES) récemment dévoilé par le Premier ministre. Qualifié de « prétendu plan », le PRES est jugé aussi bancal dans sa méthode que vide dans son contenu. Pour le FDR, le choix du cadre de présentation, hors de toute instance parlementaire, constitue une entorse grave à l’esprit républicain. Le Parlement, estime-t-il, aurait dû être le lieu naturel de débat sur un tel sujet, et non un simple spectateur.
Au fond, le PRES est décrit comme un projet sans souffle ni socle, incapable de répondre aux urgences économiques du moment. Aucune mesure ciblée sur la vie chère, aucun soutien clair aux PME en difficulté, ni d’impulsion identifiable pour relancer la croissance ne s’y trouve, selon le FDR. Plus préoccupant encore : l’absence d’articulation avec le budget national récemment présenté à l’Assemblée, laissant planer un flou total sur la cohérence économique de l’exécutif. À cela s’ajoute une instabilité doctrinale marquée par la succession de plans improvisés, sans suite ni vision stratégique.
Le Front accuse également le gouvernement d’opter pour une austérité déguisée, au détriment des couches les plus vulnérables. Les nouvelles taxes et la réduction des subventions risquent, selon lui, d’accroître la pression fiscale et les prix, sans réel levier de relance budgétaire. Au final, le PRES serait, pour le FDR, une simple déclaration d’intention, dépourvue de chiffrage, d’ancrage territorial et d’inclusion des acteurs économiques et sociaux. Il appelle à un sursaut démocratique et à une refondation de la politique économique, fondée sur la clarté, la concertation et la justice sociale.
Emedia