Le ministre du Pétrole et des Énergies a organisé, ce vendredi, un atelier d’information et de partage avec les députés membres de la Commission Energie et Ressources minérales de l’Assemblée nationale. Une occasion selon le représentant du ministre, Sophie Gladima, pour souligner que la vision du Chef de l’État, a été traduite en axe stratégique fort dans le Plan Sénégal Émergent et opérationnalisée à travers la mise en œuvre de plusieurs projets et programmes durant ces dix dernières années. « Cela nous a valu des avancées significatives en matière d’électrification avec un taux d’électrification nationale de 85% (97% en milieu urbain et 60% en milieu rural). Ainsi, l’accès universel est presque une réalité en milieu urbain même s’il faut noter que la plupart des villes sont en pleine extension, ce qui entraine de nouveaux besoins. Ainsi, malgré les efforts importants fournis pour permettre à 6 211 localités rurales de bénéficier de l’électricité et à 2 837 autres localités d’être inscrites dans des projets en cours de mise en œuvre, nous sommes conscients que la cadence doit être accélérée pour l’électrification universelle en 2025 voire 2027 compte tenu de facteurs exogènes comme la Covid 19 et la Guerre en Ukraine qui ont fortement impacté la mise en œuvre de notre stratégie », a-t-il déclaré. Selon lui, pour hisser encore davantage notre pays dans le peloton de tête des pays ayant les plus forts taux d’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne, notre stratégie cible toutes les localités (villages et hameaux) à électrifier par le biais de trois technologies identifiées (extension du réseau, mini centrales solaires, systèmes solaires photovoltaïque individuels) tenant compte d’un ensemble de critère comme la taille de la localité et sa position géographique par rapport au réseau électrique nationale.
Par ailleurs, il indique que le coût total des investissements complémentaires nécessaires pour résorber le gap pour l’accès universel à l’électricité a été identifié à travers un Programme d’urgence d’électrification (PUELEC) pour un montant de 516 milliards FCFA dont la première phase prioritaire de 61 milliards FCFA est en cours de finalisation. Ce programme vient en complément des projets en cours au niveau de Senelec, ASER, PUDC, PUMA, MCA avec l’appui de nos partenaires au développement notamment la Banque mondiale, l’Union européenne, l’Agence Française de Développement, la KfW, la Banque Africaine de Développement, le Gouvernement américain, etc.
Le représentant du ministre renseigne que la deuxième phase du programme d’éclairage public solaire portant sur l’installation de 115.000 lampadaires solaires a été lancée vers la fin de l’année 2022 et vise à réduire les factures d’éclairage public des collectivités territoriales et à améliorer les conditions de vie des populations ainsi que la sécurité publique. Il vient en complément de la première phase de 50 000 lampadaires déjà posés et dont la réussite a été saluée par l’ensemble des bénéficiaires notamment les Maires.