Alors que les spéculations enflaient autour d’une prétendue mésentente entre le président de la République et son Premier ministre, Bassirou Diomaye Faye a choisi un moment solennel pour clarifier la situation. Lors de la remise officielle du rapport du dialogue politique, il a coupé court aux rumeurs en déclarant sans ambiguïté : « Je n’ai aucun conflit avec le Premier ministre, c’est mon ami. »
Une phrase simple, mais lourde de sens, prononcée devant les représentants de la classe politique, de la société civile et des institutions. À travers cette déclaration, le chef de l’État a voulu rétablir les faits : son entente avec Ousmane Sonko n’est pas seulement intacte, elle repose sur un socle de confiance, d’amitié personnelle et d’engagement politique partagé.
Depuis plusieurs jours, des rumeurs persistantes circulaient dans les médias et sur les réseaux sociaux, suggérant une fissure entre les deux piliers de l’exécutif. En s’exprimant publiquement et sans détour, Diomaye Faye a désamorcé ces insinuations, montrant qu’au sommet de l’État, la cohésion reste intacte. Ce geste n’est pas anodin : il vise autant à rassurer l’opinion publique qu’à envoyer un signal clair à l’opposition, aux partenaires du pays et à l’administration. Le message est limpide : l’État fonctionne dans l’unité, et l’heure est au travail, non aux rivalités.
Dans la foulée, le président a recentré les priorités nationales. Pour lui, le seul combat qui vaille est celui contre les difficultés que vivent les Sénégalais au quotidien : la cherté de la vie, le chômage, les inégalités. « Nous ne devons être préoccupés que par la paix et la stabilité », a-t-il martelé, rappelant que l’intérêt général doit primer sur les calculs politiciens ou les divisions artificielles.
En prenant la parole de manière aussi directe, Bassirou Diomaye Faye confirme peu à peu les contours de son style présidentiel. Un style à la fois posé et ferme, où le souci du rassemblement et de la cohérence prime sur la polémique. Dans un climat politique souvent traversé par les tensions et les interprétations, il s’affirme comme un leader attentif à l’essentiel, déterminé à gouverner avec lucidité, humilité et responsabilité.
Emedia
CRISE AU SOMMET DE L’ÉTAT : LE PARADOXE DU MENTEUR
15 juillet 2025
Le président Diomaye Faye a réagi, hier, sur la crise qui ébranle l’État du Sénégal, après les sorties musclées de son Premier ministre, Ousmane Sonko, qui a tancé les magistrats de la Cour suprême, insulté les membres de la société civile (traités de fumiers), menacé les médias et clamé haut et fort qu’« on l’empêche de gouverner ».
Il s’est adressé au président Diomaye en lui demandant d’agir ou alors lui, le ferait.
Ou alors il quitterait son poste pour « rejoindre l’Assemblée nationale ».
Le discours de Sonko a le mérite de la clarté ;
Celui de Diomaye, servi hier, laisse dubitatif.
« Je n’ai aucun problème avec Ousmane Sonko, c’est mon ami ».
« Le seul combat qui vaille est celui contre les difficultés qu’endurent les Sénégalais. Notre aspiration commune est de répondre aux aspirations du peuple ».
Ou Diomaye n’a pas entendu le discours de Sonko, ou il a décidé de botter en touche et d’écouter ailleurs.
Le Paradoxe du menteur
En logique, le paradoxe du menteur est l’équation insoluble suivante : lorsqu’on affirme : « cette phrase est fausse », alors si elle est vraie, elle est donc fausse et si elle est fausse, elle est donc vraie.
Essayons d’appliquer ce paradoxe aux deux affirmations contradictoires de Sonko et Diomaye :
Le premier accuse publiquement le second, parce qu’il est empêché de gouverner.
Le président Diomaye ne fait rien pour l’aider à pouvoir gouverner, si on comprend bien sa pensée.
Mais l’accusé Diomaye affirme publiquement qu’il n’y a aucune divergence entre lui et son Premier ministre.
Les deux affirmations ne peuvent pas être vraies, l’une et l’autre, en même temps.
Si l’une est vraie, l’autre est fausse, et vice-versa.
Il ne se passe rien, « fermez le ban », dit Diomaye. Mais les esprits curieux se demandent comment va-t-il calmer le courroux du président de Pastef, qui menace de quitter le gouvernement !
Diomaye est resté silencieux sur cet aspect de la polémique qu’il s’oblige à ignorer.
Est-ce une solution pérenne ? Sonko va-t-il se contenter d’un simple silence, aussi assourdissant soit-il ?
Rien n’est moins sûr !
On le voit, la réaction de Diomaye, après la sortie verbale musclée de Sonko, n’éclaire aucune lanterne.
Elle risque de libérer les langues encore davantage et de mettre de l’huile sur le feu des spéculations.
Quelque chose ne tourne pas rond dans le couple Diomaye/Sonko.
C’est aussi paradoxal que le paradoxe logique, celui du menteur, cité plus haut.
Circulez donc, il s’agit d’un pétard mouillé, il n’y a rien à voir.
Sauf que des bombes verbales ont explosé et ont perforé les oreilles des membres de la société civile traités de « fumiers » (vous avez bien lu), les magistrats de la Cour suprême abreuvés de propos venimeux, et les journalistes dont le boycott préconisé n’écarte ni les arrestations, ni les « mises en dépôt ».
Tout ce qui est vrai est faux : c’est le poker menteur du paradoxe du même nom.
Vous avez dit dialectique pastéfienne ?