Des membres de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar ont organisé des rencontres pour demander au président Macky Sall d’être leur candidat en 2024. Contre toute attente, le chef de l’État, dans un discours à la nation, a fait savoir qu’il ne participera pas à l’élection de 2024. Invité du Jury du Dimanche, Yoro Dia, ministre, porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République a révélé que : « le président de la République a été victime du délit d’intention. Moi qui soutenait le 3e mandat j’ai été aussi victime du délit d’intention. Mais comme je l’ai dit tantôt à partir du moment où s’est devenu une décision du cabinet c’est devenu une décision du président de la République et tous les membres du cabinet doivent défendre cette décision ».
Toutefois, il dit être satisfait de la décision prise par le président Sall. « Je suis satisfait de la décision du président de la République parce que sa décision permet au Sénégal de tenir son rang sur le plan démocratique. Le Sénégal a toujours été considéré comme une exception démocratique. Et par cette décision, le président de la République montre que nous restons l’exception démocratique. Le président l’a tellement bien compris que dans son discours il rend hommage à ses prédécesseurs. Le Sénégal est un grand pays avec une grande histoire. L’exception sénégalaise se pose sur des choses fondamentales. Premièrement, Léopold Sédar Senghor a fait la nation. Les 20 ans de Diouf ont été consacrés à bâtir un État. Wade a posé les jalons de l’émergence et Macky Sall s’appuie sur les jalons posés par Abdoulaye Wade pour d’ici 2035 permettre au Sénégal d’être un pays émergent. L’autre pilier de l’exception sénégalaise que les gens du Pastef veulent détruire (…) à l’indépendance tous les pays africains instaurent le parti unique. Senghor a été le seul à vouloir maintenir le fonctionnement de la démocratie », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « donc l’exception sénégalaise c’était Senghor qui refusait d’instaurer le parti unique et avoir en face de lui un grand opposant qui s’appelle Abdoulaye Wade et qui a opté pour l’opposition légale. L’exception sénégalaise est aujourd’hui menacée parce que pour la première fois de notre histoire nous avons une opposition qui ne se veut pas une opposition légale et qui est une opposition insurrectionnelle. Et cette opposition fait tout pour détruire l’image du Sénégal ».