À Dakar, s’est tenu un atelier stratégique de haut niveau à l’initiative du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFECO), en partenariat avec ONU Femmes, la GIZ/EPSG et le Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre (CCDG). Cet événement crucial a rassemblé des représentantes des 12 États membres de la CEDEAO, ainsi que des délégations venues de Mauritanie, du Tchad, du Gabon, du Cameroun et d’autres pays membres de la CEEAC. Objectif : redéfinir les priorités du réseau à travers l’élaboration d’un plan stratégique quinquennal, dans un contexte régional marqué par de profonds bouleversements sécuritaires, politiques et sociaux.
Mme Ndiago Ndiaye, présidente régionale du REPSFECO, a ouvert les travaux en rappelant l’importance de cet atelier, qui intervient après sept années d’activités sous l’actuelle direction du réseau. Elle a insisté sur la nécessité de consolider les acquis tout en s’adaptant aux nouveaux défis : insécurité croissante, déplacements forcés, extrémisme violent, mais aussi mutations technologiques et médiatiques, y compris l’intelligence artificielle. L’événement a également servi de cadre pour préparer le renouvellement des instances dirigeantes et pour renforcer la coopération interrégionale. Mme Ndiaye a souligné l’importance de construire un espace stable et solidaire, en misant sur la cohésion sociale et le partenariat avec les pays du Sahel et d’Afrique centrale.
Astou Diouf, représentant la ministre sénégalaise de la Famille et des Solidarités, a salué la vision anticipatrice de Mohamed Ibn Chambas, qui avait lancé en 2009 l’idée d’un réseau pour les femmes engagées dans la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest. Elle a rappelé l’ancrage du REPSFECO dans la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont on célèbre cette année le 25e anniversaire. Ce réseau s’est imposé comme un acteur central dans la promotion du leadership féminin dans les processus de paix, de médiation et de reconstruction.
Les participantes ont réaffirmé leur volonté de faire de ce plan stratégique un outil opérationnel et concret, au service d’une paix durable et inclusive. Il s’agira, entre autres, de renforcer la coordination, de diversifier les partenariats avec les institutions régionales, les agences onusiennes, les jeunes, les médias et la société civile, tout en assurant une meilleure intégration de la dimension genre dans les réponses aux crises sécuritaires.
Emedia