Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) a annoncé ce lundi le déclenchement d’un mouvement de grève de 48 heures à compter du mercredi 18 juin 2025. Cette mobilisation vise à exiger de l’État la prise en compte effective de plusieurs revendications longtemps restées sans suite, malgré des engagements antérieurs.
Parmi les principales doléances figurent l’alignement de tous les greffiers à la hiérarchie A2, conformément aux accords signés, ainsi que le reclassement sans condition de formation des agents des hiérarchies B et C disposant d’au moins cinq années d’ancienneté dans le ministère de la Justice. Le syndicat réclame également la satisfaction intégrale des revendications consignées dans le préavis de grève déposé le 7 février 2025.
Dans son communiqué, le SYTJUST rappelle avoir observé une trêve sociale de 14 mois, entamée le 22 mars 2024, « par sens de responsabilité », espérant une réponse favorable des nouvelles autorités. Toutefois, cette ouverture aurait été accueillie par « un immobilisme préoccupant », notamment sur les dossiers prioritaires liés à l’alignement statutaire et au reclassement du personnel.
Le syndicat pointe du doigt l’attitude « attentiste » et le « manque de volonté politique » des autorités compétentes, qu’il juge responsables des perturbations annoncées dans le fonctionnement du service public de la justice.
« Il est regrettable que les travailleurs de la Justice soient contraints d’avoir recours à la grève pour obtenir le respect de droits pourtant consacrés par les textes en vigueur », souligne le document.
Tout en réaffirmant sa disponibilité au dialogue, le SYTJUST affirme qu’il ne transigera pas sur « la dignité professionnelle et les acquis statutaires » de ses membres.
Emedia