L’École de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD) a organisé, ce vendredi 13 juin 2025, la Journée Nationale des Archives (JNA), en partenariat avec la Direction des Archives du Sénégal, dans le cadre de la Semaine Internationale des Archives.
Placée sous le thème « La politique nationale d’archives pour une performance administrative et la préservation du patrimoine archivistique sénégalais », cette rencontre a réuni divers acteurs autour d’un objectif commun : renforcer la place et le rôle des archives dans la gouvernance publique et la transmission de la mémoire collective.
Le directeur de l’EBAD, Pr Djibril Diakhaté, a rappelé l’importance d’un cadre structuré pour une gestion efficace des archives :
« La gestion des archives dans un pays ne s’improvise pas. Elle doit être basée sur une politique, sur une vision, sur une stratégie. »
Il a également insisté sur la nécessité de disposer d’outils adaptés, comme la création d’une Maison des Archives, pour garantir des conditions de conservation optimales.
De son côté, le Directeur des Archives du Sénégal, Lat Sack Diop, a salué la tenue de cette journée et rappelé les principaux chantiers en cours : actualisation du cadre juridique, modernisation du réseau archivistique, et mise en œuvre de solutions numériques pour assurer la préservation et l’accessibilité des documents.
« Le Sénégal ne dispose actuellement d’archives que dans 5 régions sur 14, ce qui fragilise l’accessibilité et la sauvegarde de la mémoire nationale », a-t-il indiqué.
Dans cette dynamique, les autorités publiques ont exprimé leur volonté de doter le pays d’infrastructures modernes, comme la future Maison des Archives et une bibliothèque nationale. Des initiatives sont également prévues au sein des ministères pour améliorer la gestion documentaire dès la production des documents.
L’événement a permis de rappeler le rôle essentiel des archives dans la construction de l’histoire nationale, mais aussi dans la transparence administrative et le bon fonctionnement des institutions.
« Les archives, c’est d’abord la mémoire, c’est l’histoire, ce sont des traces que nous laissons à nos petits-fils et à nos arrière-petits-fils », a conclu Lat Sack Diop.
Sophie Niollet stagiaire