Les avocats de Ousmane Sonko font actuellement face aux juges de la cour suprême suite au référé liberté qu’ils avaient déposé devant ladite Cour après le refus de la Direction générale des élections (DGE) de donner des fiches de parrainage au mandataire du parti ex Pastef.
À l’ouverture de l’audience, le juge a lu le rapport avant de donner la parole aux robes noires. C’est Me Bamba Cissé qui ouvre le bal des plaidoiries. Selon lui, leur client devait avoir des fiches dans la mesure où Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall avaient reçu des fiches alors qu’ils étaient inéligibles. C’est ainsi que l’avocat a dénoncé une rupture d’égalité. Poursuivant, il a dit que seul le conseil constitutionnel est habilité à déclarer irrecevable la candidature de leur client.
S’agissant de la contumance, Me Cissé a dit qu’il ne va pas débattre avec quelqu’un qui ne connaît rien en matière pénale. C’est une façon pour lui de railler le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall.
Prenant la balle au rebond, Me Macodou Ndour a déclaré : « ce n’est pas au niveau de la Direction générale des élections que le débat de la Contumace doit se poser, mais plutôt devant le Conseil constitutionnel. À la DGE, dit-il, le ministre de l’Intérieur était incapable de sortir un acte qui sous-tend le refus de délivrer ces fiches. Tour à tour, les avocats de Sonko ont évoqué les affaires Karim Wade et Khalifa Sall pour espérer obtenir gain de cause.
Par ailleurs, Me Amadou Diallo estime que l’agent Judiciaire de l’Etat (AJE) devait être le premier à recadrer la DGE qui outrepasse ses prérogatives pour se substituer en juge. « Monsieur le Président, si vous suivez l’AJE dans sa requête, vous scellerez définitivement le sort de Ousmane Sonko. Et j’espère vraiment que ce ne sera pas le cas », a dit Me Bathily. Me Clédor Ciré Ly qui a pris la parole pense que cette élection du 25 février 2024 est compromise par la rupture de l’égalité entre les candidats. « La DGE n’est rien d’autre qu’un délégataire des pouvoirs publics avec des prérogatives bien définis. Parmi celles-ci, la remise des fiches de parrainage. Elle ne peut que remettre ces fiches. Dès qu’elle outrepasse cette prérogative pour dire à tel vous n’êtes pas candidats, il entre dans l’illégalité. Et dès qu’il y a illégalité, vous devez rétablir la légalité, Monsieur le Président », a-t-il plaidé. L’audience suit son cours…