Ces ennemies de la République n’ont pas l’amour de la Nation dont parle le juge Kéba Mbaye. En effet, selon la sagesse de ce dernier, « avoir l’amour de la nation c’est de considérer l’exercice du pouvoir comme un sacerdoce et non comme une sinécure ».
Il s’agit de ceux qui, tout en prétendant la servir, foulent au pied sa construction et sa consolidation.
Ce sont ceux qui, d’année en année, d’élection à élection, s’activent à une remise en cause continue de ce que nous avons en commun : cette République.
Ses ennemies sont ceux qui, pour des calculs strictement politiques et partisans, font preuve d’un mépris indigne de l’intérêt populaire.
Il s’agit de ceux qui, sur la base de logiques électoralistes, savent se brouiller au gré des moments et toujours se retrouver pour donner les conditions d’un partage népotiste du gâteau républicain ; un partage qui n’arrange bien évidemment que ceux qui se retrouvent autour de cette honteuse table de « moutons de la République ».
Les ennemies de notre République sont en évidence ceux qui, malgré la gravité des actes, ont la fâcheuse capacité d’interrompre un processus électoral qui devait connaître son épilogue dans trois semaines, quelques soient par ailleurs les moyens mis en œuvre au frais du contribuable.
Les ennemies de la République sénégalaise sont ceux qui, tout en se vantant de la maturité républicaine sénégalaise, sont capables, en quelques heures, de remettre en cause une exception sénégalaise mondialement plébiscitée.
Ce sont ceux qui, au lieu de se trousser les manches pour sortir le Sénégal de son statut de pays pauvre, se préoccupent plutôt de leur survie électoraliste et politique.
Il s’agit également de ceux qui, chemin faisant, semblent souffler le chaud et le froid, selon les circonstances.
Tout ça, dans un mépris total de la souffrance des Sénégalais dont la patience est longue et digne de 64 années.
Voilà les ennemies de République !
Que Dieu préserve le pays de Mame El Hadji Malick, la terre de Mame borom Touba, le terroir de Mame Baye Niass, le Sénégal dont Mame Dabakh disait qu’il est une barque commune à préserver.
Mamadou DIOP