Les frappes aériennes menées par les États-Unis contre les sites nucléaires iraniens de Fordow, Natanz et Ispahan n’ont pas détruit les installations clés du programme nucléaire de Téhéran, selon une évaluation préliminaire de la Defense Intelligence Agency (DIA) révélée par CNN. Quatre sources proches du dossier affirment que les dommages infligés sont limités, contredisant les déclarations du président Donald Trump, qui avait parlé d’une « destruction totale ».
L’évaluation indique que les centrifugeuses sont restées « largement intactes » et que le stock d’uranium enrichi n’a pas été touché. L’impact des frappes ne retarderait le programme que de quelques mois, selon les sources. Les bombes de 30 000 livres larguées par des B-2 ont surtout détruit des infrastructures de surface, comme les alimentations électriques, sans atteindre les installations profondément enterrées.
La Maison-Blanche rejette cette évaluation, qualifiant son auteur de « loser anonyme » et assurant que la mission a été « parfaitement exécutée ». Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a lui aussi déclaré que les ambitions nucléaires iraniennes avaient été « anéanties ».
Pourtant, selon Jeffrey Lewis, expert à l’Institut Middlebury, les images satellites confirment que les sites souterrains de Fordow, Ispahan et Parchin restent intacts. À Ispahan, les États-Unis ont utilisé des missiles Tomahawk, estimant que les bombes n’auraient pas pénétré les niveaux inférieurs.
Des installations nucléaires secrètes non ciblées par les frappes pourraient aussi rester opérationnelles, selon deux sources citées par CNN. Le chef d’état-major interarmées, Dan Caine, a appelé à la prudence, jugeant qu’il est « trop tôt » pour conclure à l’élimination des capacités nucléaires de l’Iran.
Des briefings classifiés au Congrès ont été reportés sans explication. Le représentant Pat Ryan accuse Trump d’éviter d’être confronté à la réalité.
Emedia