Le Cadre Permanent de Concertation des Prestataires du Transfert d’Argent (CPCP) a exprimé ce mercredi ses vives inquiétudes face aux nouvelles mesures fiscales appliquées aux services de mobile money au Sénégal. Dans un communiqué transmis à la presse, l’organisation alerte sur les conséquences potentiellement déstabilisatrices de cette taxation sur un écosystème encore fragile.
Selon le CPCP, ces nouvelles dispositions risquent de porter un coup dur à un secteur qui a largement contribué, ces dix dernières années, à faire du Sénégal un modèle d’inclusion financière en Afrique de l’Ouest. Grâce à la démocratisation du mobile money, des millions de Sénégalais ont pu accéder à des services financiers jusque-là inaccessibles. Une dynamique aujourd’hui menacée par ce que le CPCP qualifie de « taxation excessive », susceptible de décourager les usagers et de fragiliser les prestataires de terrain.
L’organisation appelle l’État du Sénégal à reconsidérer urgemment cette mesure fiscale. Elle plaide pour une approche inclusive, concertée et participative, impliquant l’ensemble des parties prenantes : autorités étatiques, opérateurs, prestataires de services financiers et représentants des consommateurs.
Le CPCP insiste sur la nécessité d’instaurer un véritable cadre de dialogue afin d’aboutir à des solutions équilibrées et durables, à même de préserver les acquis du secteur tout en répondant aux impératifs budgétaires de l’État.
Dans un contexte où l’économie numérique joue un rôle croissant dans la transformation sociale et économique du pays, le CPCP met en garde contre les risques de perturbations majeures si une solution concertée n’est pas rapidement trouvée. L’organisation appelle à une mobilisation collective autour de l’intérêt national, dans un esprit de responsabilité partagée.
Emedia