Les populations de Oncad, un quartier de Mbour, dénoncent l’accaparement d’une superficie de 4 ha par les autorités locales et demandent au Président Faye d’intervenir comme il l’a fait à Mbour 4.
Un litige foncier oppose les habitants du quartier aux autorités locales de Mbour. L’affaire porte sur un terrain de 4 hectares. Les populations accusent les autorités y compris certains chefs de service de s’être partagés ce terrain de 187 parcelles. Elles demandent l’intervention des nouvelles autorités. C’était à l’occasion d’une marche de protestation dans les rues de Mbour, le samedi dernier.
« Je suis le Président du collectif des habitants de Oncad. Nous avons organisé cette marche pour protester contre la dilapidation d’un terrain de 4 ha sis dans notre quartier. Ce qui s’est passé c’est que les autorités locales, de même que certains chefs de service se sont partagé un terrain de 4 hectares sous le nez et à la barbe des populations que nous sommes », fulmine Mamady Dabo.
« Dans le passé, ce terrain avait été attribué à un Français du nom de Payen pour la construction de logements sociaux. Mais il a eu des problèmes et le terrain lui a été retiré. Et ce qui est aberrant c’est, qu’au lieu d’en faire un bon usage, nos autorités ‘ont rien fait d’autre que de se les partager. Pourtant, il était question d’y construire une préfecture. Ce que nous voulons, c’est que des infrastructures d’utilité publique soient construites sur ce site », déclare pour sa part Pape Diagne.
« C’est mon père qui était le gardien de la maison de Payen. Après l’ avoir démoli, la mairie nous avait fait la promesse de nous donner une parcelle car c’est là-bas où nous sommes nés. Il n’en est rien. Ils se sont partagés tous les terrains », ajoute-t-il.
» Nous voulons que le président de la République vienne ici car c’est pire que Mbour 4. C’est une véritable catastrophe que nous ne sommes pas près de laisser passer », déclare Bacary Diémé, le coordonnateur de Mbour Justice.
Nous avons tenté d’avoir la version du maire de Mbour Cheikh Issa Sall en vain.
Aboubakry KANE