Ce mardi 15 juillet 2025, les autorités administratives et les représentants de la société civile de la région de Ziguinchor se sont réunis dans le cadre d’un atelier régional de suivi des recommandations issues des journées départementales de prévention contre la fraude et la corruption, menées par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) entre avril et mai 2024.
Présidée par Alseyni Bangoura, adjoint au gouverneur chargé du développement, la rencontre vise à faire le point sur les recommandations formulées dans les départements de Bignona, Ziguinchor et Oussouye, et à identifier les mesures concrètes à mettre en œuvre. Elle réunit élus locaux, chefs de services techniques, membres de la société civile et représentants des populations.
Alseyni Bangoura a rappelé que l’objectif principal est de « faire vivre les recommandations » émises lors des consultations territoriales, mais aussi de « mettre en place des cellules locales de veille et d’alerte » pour un meilleur suivi. Il a souligné que la lutte contre la corruption constitue un pilier fondamental du plan de transformation nationale à l’horizon 2050, en droite ligne avec la vision du président de la République portée par le slogan « Jub, Jubal, Jubanti », prônant transparence, intégrité et redevabilité.
François Dione Ndiaye, chef du département prévention de l’OFNAC, a rappelé le contexte de cette initiative. Durant la mission de l’OFNAC dans la région, de nombreuses activités de sensibilisation ont été menées, notamment des caravanes citoyennes, des forums avec les élèves, les enseignants et les acteurs locaux. À l’issue de ces journées, douze recommandations clés ont été retenues, touchant des secteurs comme l’éducation, la santé, l’environnement, la pêche, mais aussi des problématiques locales comme l’insécurité liée à la circulation anarchique des motos, ou encore l’état dangereux de l’axe routier Tobor-Ziguinchor.
L’atelier de suivi permet d’évaluer les avancées dans la mise en œuvre de ces recommandations, de relever les manquements, et d’impliquer les autorités préfectorales dans la création de mécanismes de surveillance durables. Pour François Dione Ndiaye, ce retour sur le terrain est crucial : « Faire une campagne pendant plusieurs jours sans suivi serait très dommage. »
L’initiative marque ainsi un pas important vers une gouvernance locale plus transparente et participative, avec l’espoir que les engagements pris sur le terrain ne restent pas lettre morte.
Emedia