Pour appuyer l’Agence Sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte (ASERGMV) dont le mandat est de réduire l’érosion des sols, d’augmenter le taux de couverture végétale, de promouvoir les emplois verts et de renforcer la résilience des populations par une hausse de la productivité agricole et du taux de séquestration de carbone, le gouvernement sénégalais a mis sur pied, ce jeudi, le Projet d’Amélioration de la Résilience des Écosystèmes et des Communautés face au Changement Climatique sur le tracé de la Grande Muraille Verte (PAREC-CC/GMV).
Lancé par le ministre de l’Environnement et de la Transition Ecologique, M. Daouda Ngom, le PAREC-CC/GMV permettra, selon le ministre, «d’aller à l’assaut de la lutte contre la dégradation des écosystèmes et la pauvreté des populations sur le tracé de la Grande Muraille Verte en vue de restaurer l’espoir d’une vie meilleure pour les personnes qui y vivent ». L’objectif est donc « de réduire la vulnérabilité au changement climatique dans les communautés vivant sur le tracé de la Grande Muraille Verte au Sénégal ».
Financé à hauteur de 15 milliards de francs CFA, le projet d’une durée de 5 ans entend restaurer les bases de production promouvant les chaînes de valeur agro-sylvopastorale s’appuyant sur des solutions basées sur la nature afin de garantir une meilleure adaptation des unités exposées aux changements climatiques et promouvoir un leadership des jeunes et des femmes dans la gouvernance environnementale locale.
En effet, renchérit M. Ngom, la dégradation des terres, la désertification, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité constituent des problèmes environnementales majeurs dans le Sahel. « Les effets de ces phénomènes aggravent les moyens d’existence des populations et, malheureusement les prévisions climatiques montrent que si rien n’est fait pour inverser la tendance, la situation ira en s’aggravant et Mme l’ambassadrice la dit tout à l’heure nous sommes la première génération à vraiment sentir les effets du changement climatique mais nous serons également la dernière à pourvoir agir pour renverser la tendance », se désole-t-il.».
Poursuivant son propos, le ministre a fait savoir que « le projet interviendra dans trois régions administratives : Louga, Tamba et Matam et touchera près de 400 000 personnes dont cent milles directement avec une forte discrimination positive à l’endroit des femmes et des jeunes La mise en œuvre de ce projet constitue un levier de taille sur lequel la GMV peut s’appuyer pour, d’une part, renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés agrosylvopastorales et d’autre part maintenir les services écosystémiques et améliorer les conditions d’existence des populations dans le tracé de la GMV ».
Arame Fall NDAO