
La commune de Nyassia, dans le département de Ziguinchor, a accueilli ce week-end la cérémonie officielle de lancement de la campagne nationale de distribution de masse de moustiquaires imprégnées d’insecticides, édition 2025. L’événement s’est tenu dans le village de Toubacouta, symbole du retour des populations déplacées, et a été présidé par Moussa Aly Ba, sous-préfet de Nyassia, représentant le gouverneur de la région.
Dans son discours, l’autorité administrative a souligné la forte implication de l’État dans la lutte contre le paludisme, en droite ligne avec la vision du président de la République Bassirou Diomaye Faye, du Premier ministre Ousmane Sonko et du ministre de la Santé. « Un long processus préparatoire a été mis en place : des CRD ont été organisés par les gouverneurs, des CDD par les préfets, et les relais communautaires ont été mobilisés pour recenser la population », a-t-il précisé.
Moussa Aly Ba a salué le choix de Toubacouta pour cette cérémonie, y voyant un geste fort en direction des populations longtemps déplacées. Il a également appelé à une bonne utilisation des moustiquaires : « Ces moustiquaires ne sont pas destinées aux champs. Elles doivent protéger les enfants, les femmes enceintes et toute la communauté contre le paludisme. »
Le directeur régional de la santé, Dr Youssoupha Tine, a pour sa part insisté sur l’importance de cette campagne dans la lutte contre cette maladie endémique. « Le paludisme reste une menace, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes. Grâce à ces campagnes, nous avons sauvé des millions de vies », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que lors de la dernière campagne nationale en 2019, plus de 6,9 millions de moustiquaires avaient été distribuées, protégeant près de 14,2 millions de personnes dans 12 régions. Cette année, huit régions sont concernées, dont Ziguinchor. La nouveauté majeure réside dans la digitalisation de la collecte de données et la supervision, pour un meilleur suivi et une efficacité renforcée.
Dr Youssoupha Tine a également salué l’appui de partenaires comme le Fonds mondial et la Banque islamique de développement, qui soutiennent le Sénégal dans cette lutte à travers le 7e cycle de financement.
Enfin, les deux autorités ont lancé un appel à la mobilisation générale : populations, associations, Bajenu Gokh, jeunes, chefs religieux et coutumiers sont invités à s’impliquer pleinement pour faire reculer le paludisme dans la région.





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