Le président Macky Sall a décidé de ne pas se présenter pour un troisième mandat en 2024. C’est ainsi que Boubacar Kamara Kamah, ancien directeur des Douanes et candidat déclaré pour la prochaine élection présidentielle de février 2024 a été interrogé sur le bilan du chef de l’Etat à cinq mois de son départ. « Macky Sall est un homme politique redoutable, dangereux pour un pays qui veut se développer. Je l’ai dit et on m’a critiqué. Macky Sall, les gens l’ont négligé et il s’est battu tout seul. Il a été sur les mouvements de gauche, il s’est battu tout seul et il était là à chaque fois que les circonstances l’exigeaient. Macky Sall, sans la puissance étatique, est allé voter sans pièce d’identité. Tu lui donnes la police et la gendarmerie à quoi tu peux t’attendre ? », s’interroge l’invité du Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio.
Donc pour lui, Macky Sall est un homme politique redoutable. « Il sait mettre la pression sur les gens. Je le connais bien parce que c’est un ami d’enfance. Il a battu Wade et a pris le pouvoir. Il est redoutable politiquement, mais est-ce que ce qu’on demande à un chef d’Etat c’est d’être redoutable politiquement pour des intérêts partisans ? Ce qu’on demande à un président, c’est de construire un pays. L’éducation, la santé et le capital humain vous avez vu il n’y a pas eu suffisamment d’investissement. Sur les 17 réformes qu’on a parlé, aucune n’a été réalisée. L’émergence au rythme de croissance qu’on a au Sénégal il nous faut 32 années pour avoir le niveau du Maroc. On est loin de l’émergence et la croissance est portée par des secteurs qui ne devraient pas la porter. On ne peut pas développer un pays où la majorité de la population ne profite pas de la croissance. L’échec du pouvoir de Macky Sall ne fait pas de doute parce que les gens le ressentent », a-t-il ajouté.
Candidat à l’élection présidentielle, Boubacar Kamara Kamah a annoncé : « donc une fois élu, nous allons aménager le territoire, récupérer les terres qu’il faut, sortir la capitale administrative pour l’amener à Thiès, récupérer tous les leviers de financement qu’il faut, faire la réforme de l’administration avec 36 postes appel à candidature etc… ».