L’ancien président sénégalais Macky Sall a pris la parole lors d’une conférence organisée par l’Atlantic Council et le Centre for New South du Maroc pour défendre les intérêts de l’Afrique face à l’administration Trump. Insistant sur le potentiel du continent, il a appelé à un partenariat fondé sur l’investissement plutôt que sur l’aide.
Macky Sall a rappelé l’importance stratégique de l’Afrique, un continent de 30 millions de kilomètres carrés et d’une population actuelle de 1,4 milliard d’habitants, qui atteindra 2,5 milliards en 2050. Il a souligné que ce marché en pleine croissance représente une opportunité majeure pour les États-Unis.
« L’Afrique recèle les ressources minérales les plus importantes, notamment les terres rares et les minéraux critiques nécessaires à la transition énergétique. Il est essentiel de mettre en place un cadre qui favorise la valorisation sur place, la création de valeur ajoutée et d’emplois », a-t-il déclaré.
Face aux défis que sont le terrorisme, l’insécurité et la gouvernance, Macky Sall estime que le continent doit s’émanciper d’une logique d’aide au développement. « L’Afrique n’est plus dans une perspective de tendre la main. Elle est trop grande et sa population trop jeune pour dépendre de l’aide. Ce qu’il faut, c’est développer le marché des capitaux et favoriser les joint ventures », a-t-il plaidé.
Selon lui, une coopération économique équilibrée entre l’Afrique et les États-Unis serait bénéfique pour les deux parties. « L’Afrique peut gagner, mais l’Amérique aussi peut gagner. Il est temps de voir l’Afrique comme un véritable partenaire stratégique », a conclu Macky Sall, adressant ainsi un message clair à la nouvelle administration Trump.
Emedia