La jeunesse au cœur du festival
C’est dans une ambiance empreinte d’engagement et d’espoir que Didier Diémé, président de la jeunesse de Mahamouda Diola, a ouvert la deuxième édition des 72 heures du Festival des Rizières. Dans son discours, il a mis en lumière les aspirations de la jeunesse locale, les défis persistants du développement rural, et a lancé un vibrant appel aux autorités.
Pour Didier Diémé, ce festival annuel, organisé en mai, est bien plus qu’un simple événement culturel. « Le point focal du Festival est la jeunesse », a-t-il martelé. Une jeunesse qu’il considère comme le pilier du développement communautaire, notamment dans le secteur agricole.
Un cri d’alarme sur les conditions agricoles
Le président de la jeunesse n’a pas mâché ses mots face aux difficultés rencontrées par les agriculteurs de la région. Il a déploré l’usage d’outils archaïques tels que le kadiandou et a plaidé pour une mécanisation urgente de l’agriculture dans le Narang Ouest.
« Malgré nos efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, la rentabilité reste faible », a-t-il expliqué, appelant à un soutien concret des pouvoirs publics.
Il a également insisté sur la nécessité de réhabiliter des infrastructures hydrauliques comme la digue anti-sel et le barrage, indispensables à la riziculture.
Des infrastructures insuffisantes : routes, eau, santé, électricité
Didier Diémé a dressé un tableau sans concession des carences en matière d’infrastructures : manque d’accès à l’eau potable, couverture téléphonique défaillante, absence de routes bitumées et déficit criant de structures de santé.
« Nos villages restent enclavés. Des localités comme Coulobory et Dimbaya ne sont toujours pas électrifiées », a-t-il dénoncé.
Il a plaidé pour le bitumage de la route stratégique reliant Diouloulou à la Gambie, via plusieurs axes clés, et appelé à des investissements urgents dans les services de base.

Un appel à la responsabilité des jeunes
Le président n’a pas manqué d’interpeller les jeunes sur leur responsabilité dans le développement du village. Il a exprimé son inquiétude face à un certain relâchement, notamment dans les actions de propreté et d’entretien du cadre de vie.
« L’année dernière, le village était déjà propre dès janvier. Cette année, rien n’a été fait », a-t-il regretté, appelant à un sursaut collectif.
Reconnaissance et hommages
Didier Diémé a exprimé sa gratitude à l’ONG Shelter for Life pour son soutien à la construction de foyers, aux autorités locales pour leur accompagnement, ainsi qu’aux parrains du festival : le Professeur Ansoumana Diatta, Lamine Touba Diedhiou, et la marraine Awa Niamba Diatta.
Une conclusion tournée vers l’avenir
En conclusion, il a invité l’ensemble des parties prenantes à faire preuve de responsabilité et d’engagement pour changer le visage de Mahamouda Diola.
« Que chacun ressente ces recommandations au plus profond de lui-même », a-t-il souhaité, non sans adresser un clin d’œil fraternel aux villages voisins de Hillol et Bérinding en Gambie.
Emedia