Six mois seulement après le lancement de son mouvement « Demain c’est maintenant », Mamoudou Ibra Kane a déclaré sa candidature pour l’élection présidentielle de février 2024. L’annonce a été faite lors de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio. « Oui je suis candidat », a-t-il répondu à une des questions de la journaliste Aïssata Ndiath Fall.
Il explique : « je travaille pour que cette candidature soit une candidature victorieuse. Avec les membres du mouvement « Demain c’est maintenant », mais au-delà du mouvement les sénégalais et les sénégalaises pour dire qu’aujourd’hui il faut que nous nous engagions résolument vers un pays où règne la paix, un pays qui s’appelle le Sénégal où règne la stabilité. Parce que nous pensons aujourd’hui que la façon de faire la politique chez nous ne mène pas dans cette voie-là. Oui nous sommes candidats et nous travaillons à remplir les conditions de cette candidature. Comme vous le savez il y’a le parrainage et nous y travaillons. Nous travaillons également sur d’autres étapes du processus électoral pour que cette candidature soit recevable et que nous puissions participer à la compétition le 24 février 2024 ».
« Une fois élu président quelles seront vos priorités ? » Pour répondre à cette interrogation, Mamoudou Ibra Kane a indiqué : « j’ai envie de dire nourrir les sénégalais convenablement, les éduquer convenablement, les soigner convenablement, assurer la stabilité de ce pays, stabilité sans laquelle rien de durable ne peut être construit ». Il développe : « nourrir les sénégalais c’est l’autosuffisance. Vous ne pouvez pas penser émerger un pays si vous ne réglez pas au préalable la question de l’autosuffisance. On ne peut pas passer notre temps à dire que nous ne sommes pas autosuffisants en riz, nous ne sommes pas autosuffisants en farine, nous ne sommes pas autosuffisants en mouton, nous ne pouvons pas donc avoir un tel discours et penser qu’on peut faire émerger le pays. Je pense qu’il faut attaquer cette question de l’autosuffisance. Cette question cache l’enjeu de l’industrialisation, l’enjeu de la transformation ». L’autre priorité, ajoute le leader du mouvement « Demain c’est maintenant », c’est l’emploi mais également la diaspora. « C’est pour cela que nous préconisons parmi les mesures phares que nous allons prendre si les sénégalais nous accordent leur confiance ce que nous appelons les assises nationales de la diaspora et la migration. Assises nationales qui seront ouvertes à nos compatriotes qui vivent à l’étranger, aux partenaires du Sénégal mais aussi aux pays d’accueil et cela va être sanctionnées par un ministère des affaires étrangères et de la diaspora. Parce que la diaspora est plus large dans la mesure où elle prend en compte les gens qui vivent à l’étranger et qui ont la fibre sénégalaise », a-t-il souligné.
Pour la migration irrégulière, il a suivi le lancement par le gouvernement de la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière mais, s’interroge-t-il : « est-ce que l’évaluation qui devrait être faite l’a été ? » « Je crois qu’il faut avoir le courage de dire que les choses n’ont pas marché. Une fois que vous êtes à ce niveau de réflexion, ça veut dire que vous reconnaissez vos erreurs. C’est pourquoi nous pensons que parmi les actions à entreprendre il y’a la rectification d’un certain nombre d’erreurs commises par nos gouvernants dans plusieurs domaines y compris le domaine de la migration. Il faut donc redonner de l’espoir à ces jeunes qui prennent des embarcations de fortune, leur faire comprendre qu’il est possible de se réaliser ici si les conditions de cet épanouissement sont créées. Il y’a également la responsabilité de la société en générale. Les familles cotisent et est-ce qu’avec cet argent et l’appui de l’Etat avec les conditions qui seront créées nous ne pourrions pas être en mesure de permettre aux jeunes qui n’ont pas de travail d’en avoir mais aussi les pousser à promouvoir l’auto emploi », a également soutenu MIK.
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