Le Collectif Sénégalais des chefs d’établissements privés de santé (COSEPS) a tenu son assemblée générale les 11 et 12 avril à Saly. À l’issue des travaux, Abdoulaye Gaye a été reconduit à la présidence de cette organisation. Lors d’une conférence de presse, il a vivement dénoncé l’absence de soutien de l’État envers les écoles privées de santé, qui pourtant forment 80 % du personnel médical du pays.
« Je remercie les chefs d’établissements privés de formation en santé qui m’ont renouvelé leur confiance en validant mes rapports. Nous avons identifié les forces et les faiblesses, et nous apporterons des innovations », a déclaré Abdoulaye Gaye, qualifiant l’assemblée générale de « houleuse ».
Le président réélu a mis en avant une revendication centrale : la subvention des établissements privés de santé. « Comment comprendre que nous formions 80 % du personnel de santé du pays sans bénéficier d’aucun soutien ni subvention de la part de l’État ? », s’est-il indigné.
Le COSEPS appelle également à la tenue d’un conseil interministériel pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « situation hybride ». « Nous dépendons de trois ministères : le ministère de la Santé pour la qualité technique, celui de la Formation professionnelle pour les autorisations, et le ministère de l’Enseignement supérieur pour l’agrément provisoire, l’habilitation institutionnelle et l’accréditation. Ce morcellement est un frein. Ce que nous demandons, c’est une régularisation des établissements privés de formation en santé », a expliqué Abdoulaye Gaye.
Pour le président du COSEPS, ces changements sont indispensables pour améliorer les conditions de travail des écoles privées et garantir la qualité de la formation des futurs professionnels de santé.
Aboubakry KANE correspondant à Mbour