Candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Mary Teuw Niane a été recalé au parrainage. Pis, il fait partie de ses 28 887 parrains non identifiés au fichier général des électeurs. Et pourtant, dit-il, il n’y a pas d’erreur sur ses données reportées. « On est tombé des nues en identifiant notre nom, Marie Teuw Niane, parmi les parrains non identifiés. Nous avons vérifié que nos données personnelles demandées, c’est-à-dire les prénoms, le nom, le numéro de carte d’électeur, le numéro d’identification nationale et les dates d’expiration de ma carte nationale d’identité sont correctes. Donc, il est impossible, je le dis, il est impossible que je ne sois pas dans le fichier électoral.
C’est impossible. Pour plusieurs raisons », a-t-il soutenu. Avant d’expliquer : « la première, la plus proche, c’est que mon mandataire, ma coordonnatrice nationale de parrainage, qui est là derrière moi, a reçu les fiches de parrainage. Mon mandataire a pu déposer la caution à la caisse de dépôt et de consignation. Or, ces deux opérations sont impossibles si je n’étais pas dans le fichier électoral. De plus, depuis plus de 20 ans, je vote sans discontinuer aux élections présidentielles, législatives, et locales ».
Par ailleurs pour dénoncer « ces anomalies », il a animé un point de presse, ce mercredi au cours duquel il a fait savoir : « notre pays vit un moment essentiel de son histoire politique. Avoir des élections libres, transparentes et inclusives, où subir le dictat d’un pouvoir qui cherche par des moyens faussement légaux à imposer des élections, des candidatures taillées sur mesure pour son propre candidat. Toutes les informations que je vous donnerai sont tirées de deux documents délivrés par le Conseil constitutionnel, et qui vous ont été remis. Si ce n’est pas fait, on doit vous les remettre ». Après avoir projeté des chiffres montrant des réductions sur ses 51.267 parrains, Mary Teuw Niane a expliqué qu’il y a des réductions impossibles à justifier s’il n’y a pas de changement de clé ou de manipulation de la clé. « C’est pourquoi j’affirme haut et fort qu’il y a eu manipulation de notre clé ou remplacement de notre clé par une autre clé qui ne nous appartient pas. Enfin, dans nos investigations nous sommes tombés des nues. Ça, c’est avant-hier soir. Parce que, après tout cela, nous allons dire, on va faire une enquête approfondie. Notre cellule informatique compte d’informaticiens présents au Sénégal et aux États-Unis et qui ont fait le travail », affirme-t-il.
S’adressant aux journalistes, il leur a dit que : « vous êtes, avec la population sénégalaise, les témoins d’une opération graduelle, je dis bien graduelle, en vue d’éliminer de cette élection présidentielle, les candidats indésirables, les empêcheurs de tourner en rond, les pourfendeurs de ce système qui asservissent le peuple sénégalais et soumettent notre pays aux intérêts d’une minorité et de l’étranger. Je réaffirme
solennellement notre position inébranlable pour des élections libres, transparentes et inclusives ».
Cheikh Moussa SARR et Abdoulaye Sylla (Photo)