Au marché central de Ourossogui, l’huile devient une denrée rare dans certains magasins, et son prix continue de flamber. Actuellement, un bidon de 20 litres se vend entre 21 500 et 22 000 FCFA, une hausse qui met à mal les commerçants détaillants de la localité. Ces derniers peinent à s’adapter à cette situation, qui complique leurs activités.
Cheikh Seck, commerçant au marché central de Ourossogui, témoigne de cette difficulté. Il a dû suspendre la vente en gros de l’huile pour éviter de pénaliser ses clients. « J’ai contacté mes fournisseurs à Touba et le prix d’un bidon d’huile est de 22 000 FCFA. Je ne peux pas le revendre à 23 000 FCFA ici à Ourossogui. Pour plus de transparence, j’ai consulté le contrôleur économique qui m’a prodigué des conseils », explique-t-il.
De son côté, Khadim, un autre commerçant détaillant, exprime son mécontentement et interpelle les autorités publiques. Selon lui, le prix de l’huile est devenu « exorbitant ». « Il y a quelques jours encore, un bidon de 20 litres coûtait 19 000 FCFA. Le ministre du Commerce doit rendre des comptes. L’État doit réajuster sa politique pour éviter que la situation ne devienne ingérable », insiste-t-il.
Cette flambée des prix survient quelques mois après les mesures prises par les autorités pour abaisser les prix des produits de grande consommation dans la région. À Matam, l’augmentation du prix de l’huile divise les commerçants et suscite des préoccupations parmi la population.
Amadou Omar Diallo correspondant à Matam