Ngor Tine comparaissait au tribunal de grande instance de Mbour le mardi pour les faits de menace de mort contre son propre père, un octogénaire. Tout est parti de la maladie de l’enfant du prévenu.
Il arrive parfois qu’un père ou une mère traduise son enfant pour les faits de violence à ascendant. Mais ce mardi, c’était pour une affaire de sorcellerie. L’enfant du prévenu Ngor Tine est malade. Il lui confie qu’il a vu en rêve son grand-père lui pointer un couteau.
Pour Ngor, il ne fait aucun doute que c’est son propre père qui est responsable de la maladie de son fils. Et c’est publiquement que le prévenu le menace « Si l’enfant meurt, tu ne survivras à lui » lance le fils à son père.
La partie civile outré par les injures et menaces de son fils, finit par l’attraire devant le tribunal.
« Je voulais seulement qu’il fasse quelque chose pour que mon enfant guérisse de sa maladie. Il m’a clairement dit qu’il l’a vu en rêve lui pointer un couteau. Je n’ai jamais fait du mal à mon père », déclare le prévenu.
« La partie civile vit le calvaire dans sa propre maison. Le prévenu y sème la zizanie, n’épargnant ni son père, ni sa mère encore moins ses frères. Monsieur le Président, il faut une peine exemplaire pour le prévenu. C’est inacceptable d’accuser son père de choses insensées et de l’injurier en plus. Ce n’est pas de gaité de cœur qu’un homme traduise son fils en justice. S’il le fait c’est qu’il est outré », plaide l’avocat de la partie civile.
Aboubakry Kane