Samba Lo a comparu ce vendredi devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Mbour. Il est poursuivi pour viol et détournement de mineure sur D.N., une jeune fille souffrant de déficience mentale et physique, fille de l’un de ses colocataires. Le prévenu risque une peine de dix ans de réclusion criminelle.
À la barre, Samba Lo a nié les accusations, affirmant que la victime était en pleine possession de ses facultés mentales et qu’il entretenait une relation amoureuse avec elle depuis cinq ans. « Je savais que ses parents étaient au courant de notre relation, c’est pourquoi je n’ai jamais jugé nécessaire de leur en parler. Nos rapports étaient consentis, et j’avais l’intention de l’épouser », a-t-il déclaré.
Un argument balayé par l’avocat général, qui a rappelé la gravité des faits reprochés à l’accusé. « Vous invoquez le consentement alors que la victime, en raison de son état, n’était pas en mesure de donner un accord éclairé. Le mariage suppose une capacité de discernement que vous ne pouviez ignorer », a-t-il martelé.
Pour l’accusation, les preuves du viol sont incontestables, d’autant qu’un enfant est né de cette relation, comme en attestait la présence de la grand-mère portant le nourrisson sur son dos lors de l’audience.
L’avocat général a requis une peine de dix ans de réclusion criminelle. Le verdict sera rendu le 21 mars.
Aboubakry Kane, Emedia Mbour