À Mbour, une querelle entre coépouses a dégénéré en violence et conduit l’une d’elles devant la justice. Fatou D. a été reconnue coupable d’avoir agressé physiquement sa coépouse Diouma S., lui infligeant des blessures ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de huit jours.
Tout est parti d’une simple dispute en l’absence de leur mari, chauffeur de profession. L’altercation a rapidement pris une tournure violente, Fatou D. ayant pris le dessus en rouant de coups sa rivale, au point de lui ensanglanter le visage.
Appelé à la barre en tant que témoin, le mari a exprimé son désarroi face à cette situation : « Je travaille dur pour subvenir à leurs besoins. J’ai tenté de les raisonner à plusieurs reprises, mais elles continuent de se disputer. Ce jour-là, on m’a appelé pour m’informer qu’elles s’étaient encore battues. En rentrant, j’ai pris la décision de les renvoyer toutes les deux chez leurs parents jusqu’à ce qu’elles s’amendent. »
Il a également témoigné de l’entente qui régnait autrefois entre elles : « Au début, elles s’entendaient bien et étaient même amies. J’ai vécu vingt ans avec la première sans jamais la connaître aussi belliqueuse. Monsieur le Président, je vous demande pardon et vous assure que je prendrai des mesures strictes pour rétablir la paix. »
Le parquet, quant à lui, a adressé un avertissement ferme aux deux femmes : « Vous avez un mari responsable, vous devez cesser ces querelles. La prochaine fois, ce sera la prison, et cela s’applique à chacune d’entre vous. »
Finalement, Fatou D. a été condamnée à une peine de trois mois de prison avec sursis. Sa coépouse, qui a affirmé lui avoir pardonné, n’a pas réclamé de dommages et intérêts.
Aboubakry Kane, Emedia Mbour