Lors d’un point de presse organisé par le pool des avocats de Farba Ngom, Me Baboucar Cissé a vivement réagi aux accusations portées contre leur client. Ce dernier, député et homme d’affaires, est cité dans un rapport présumé de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) pour des transactions douteuses d’un montant de 125 milliards de francs CFA. Une affaire qui a conduit le procureur général, sur demande du parquet financier dirigé par Abdoulaye Sylla, à solliciter la levée de son immunité parlementaire auprès du Garde des Sceaux.
Cependant, Me Cissé a tenu à souligner un fait fondamental : Farba Ngom n’a jamais géré de deniers publics. « Il n’a occupé aucun poste ministériel ou administratif sous le régime de Macky Sall. C’est un homme d’affaires, et les accusations portées à son encontre ne peuvent en aucun cas s’appuyer sur une quelconque gestion de fonds publics », a rappelé l’avocat.
Selon le collectif, constitué pour assurer sa défense, Farba Ngom n’a jamais été entendu par la CENTIF ni confronté aux accusations qui circulent dans la presse. « Aucun document officiel ne lui a été communiqué. Tout ce qu’il sait provient des médias, où des communiqués contradictoires ont circulé, l’un mentionnant son nom et l’autre non. Jusqu’à présent, il n’a pas eu l’opportunité de s’expliquer », a martelé Me Cissé.
Les avocats dénoncent ce qu’ils considèrent comme un « lynchage médiatique » et un « complot » visant à ternir l’image de leur client. « M. Farba Ngom bénéficie de la présomption d’innocence. Or, on l’a jeté en pâture à l’opinion publique sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit engagée contre lui. »
Face à cette situation, Farba Ngom a pris les devants en constituant un collectif pour se défendre. « Deux précautions valent mieux qu’une. Il est déterminé à laver son honneur et à éclaircir cette affaire jusqu’au bout », ont assuré ses conseils.
Pour eux, il est impératif de respecter les principes fondamentaux de justice et d’équité. « Nous demandons à ce que l’opinion publique, nationale et internationale, prenne acte de la situation : Farba Ngom n’a rien à cacher. Il est prêt à répondre à toute convocation et à collaborer dans le cadre d’une enquête équitable », a conclu Me Baboucar Cissé.