Il y a quelques mois, le pays vibrait au rythme de violences, d’émeutes, de répressions, de saccages et de pillages d’édifices publics et privés. Aujourd’hui que les procédures judiciaires ont pris le relai, Me Mame Adama Guèye s’en réjouit. «Il faut se satisfaire aujourd’hui que les acteurs acceptent les règles du jeu de la justice. La situation a quand même positivement évolué. Avant, dès qu’il y avait procès, les populations ne se sentaient plus en sécurité, l’économie s’arrêtait. Aujourd’hui, chacun tire les conséquences des décisions rendues. C’est de bonne guerre et je préfère de loin que les acteurs politiques utilisent les procédures que leur permet la loi pour régler leurs contentieux plutôt que la rue», a salué l’invité du Jury du Dimanche. Cependant, il relativise en affirmant que la situation politique tendue n’est «pas quelque chose d’exceptionnel à la veille d’une élection».
Le responsable de la société civile ne néglige pas la force frappe du leader de l’ex-Pastef. «Aujourd’hui, de manière indéniable, il faut reconnaitre la portée de l’influence de Ousmane Sonko dans le champ politique. C’est aujourd’hui, l’un des acteurs politiques les plus populaires et on peut présumer qu’il touche une bonne partie de l’électorat. Et s’il ne participe pas (à l’élection), ce sera forcément un enjeu sur les résultats. Il y’a un plan B, et on verra bien.« Elle a cette dimension parce que, il faut le reconnaître, la personne concernée à une notoriété exceptionnelle, un acteur majeur du jeu politique et son intervention dans le débat politique et dans les élections peuvent avoir une incidence majeure», a-t-il dit.
Ndèye Anna NDIAYE, Hamath KANE & Abdoulaye SYLLA (Photo)