Guédiawaye a vibré hier soir sous les cris, les tambours et l’effervescence d’une foule galvanisée. Anta Babacar Ngom Diack a transformé le meeting de ralliement d’ARC en une démonstration de force, mais surtout en une mise en garde directe adressée au Président Bassirou Diomaye Faye.
Dans un discours d’une rare gravité, la leader d’ARC a alerté sur « un danger qui frappe déjà à nos portes » : la détérioration accélérée de la situation sécuritaire au Mali. « Monsieur le Président, quand le Mali brûle, le Sénégal doit se préparer ! », lance-t-elle devant une foule qui reprend immédiatement la phrase en chœur, comme un slogan spontané.
Anta Babacar appelle ouvertement le gouvernement à prendre ses responsabilités. Elle insiste sur l’urgence d’anticiper les risques : « Ce qui se passe là-bas, ce n’est pas loin de nous : c’est la maison d’à côté. Et si nous n’anticipons pas, le feu franchira la frontière. » La responsable politique exhorte ainsi l’État à renforcer la surveillance des frontières, soutenir les forces de sécurité et élaborer un plan national de prévention.
La mobilisation massive à Guédiawaye; militants, mouvements alliés, jeunes et notables, a confirmé l’ancrage croissant de la candidate dans la banlieue dakaroise. Mais au-delà de la démonstration de force, son message visait clairement le Chef de l’État. Dans un contexte politique tendu, son intervention marque un tournant : « Le Sénégal ne peut pas attendre que le danger entre chez nous pour réagir. L’histoire ne pardonne jamais les dirigeants qui ferment les yeux », a-t-elle lancé, sous les acclamations.
Un avertissement frontal, assumé, qui résonne comme une alerte sécuritaire autant qu’un signal politique fort.
Emedia







