“Chères collaboratrices, chers collaborateurs, je vous invite, avec toute la considération et le respect que je vous porte, à incarner pleinement les principes de Jub, Jubal, Jubanti. Que la droiture, la probité et l’exemplarité commandent chacun de vos actes. Que votre travail quotidien soit imprégné de ce souci permanent du bien commun, où le service à nos concitoyens et leur bien-être priment sur toute autre considération », tels sont les propos du président de la République Bassirou Faye. Dans une lettre destinée aux agents administratifs et fonctionnaires de l’Etat du Sénégal, il rappelle aussi l’importance de la droiture, de la probité qui, selon lui, doivent commander chacun de leur acte au quotidien au service des citoyens dans les administrations sénégalaises. La leçon semble, en tout cas, bien comprise par le nouveau ministre de la Fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal, qui a donné ce mardi un signal fort allant dans ce sens. Le ministre a, en effet, dans les locaux de son ministère montré l’exemple en posant le pouce de sa main droite sur l’appareil qui marque l’heure à laquelle il est arrivé sur les lieux de travail. De même pour le Centre national hospitalier d’enfants, Albert Royer de Fann où le système de pointage qui en est dans sa phase test est constaté en début de semaine.
Le changement est donc prometteur avec ces actes posés par ces deux institutions de la République positivement appréciés par les citoyens sénégalais. Comparé au secteur privé où le système de pointage est appliqué, Ibrahima Sow, agent du privée, rencontré à la place de l’indépendance à Dakar affiche son satisfécit et déclare: “ c’est une très bonne initiative parce nous qui sommes dans le privé sommes habitués à ce système de pointage mais pour l’administration c’est une très bonne chose parce que dès fois tu as des papiers administratifs à régler mais quand vous allez sur place c’est tout un problème. Les agents ne respectent pas les horaires normaux et je remercie le président Diomaye Faye pour cette initiative. Le système de pointage va régler beaucoup de problèmes parce que nous quand on a besoin de régler quelques papiers administratifs on est souvent obligé de demander la permission pour y aller et, arrivé sur les lieux, on vous dit tout le temps que l’agent n’est pas encore sur place et c’est vraiment anormal ».
Même tonalité chez Mamadou Camara résidant à Londres et actuellement au Sénégal qui trouve que le système de pointage doit être de rigueur dans notre pays. Le quinquagénaire d’ajouter que c’est très important que ce système soit obligatoire dans l’administration. Car, selon lui, cette méthode permettra aux gens d’être sérieux au travail, avant de poursuivre : “je réside à l’étranger, mais là-bas, on ne badine pas avec l’heure. Les gens viennent à l’heure tous les jours. Actuellement, j’ai besoin de quelques papiers administratifs, mais à chaque fois que je pars dans les bureaux je ne trouve personne et cela m’étonne parce qu’on ne connait pas cela. C’est dommage parce que c’est du temps perdu”.
Il faut dire que nombreux sont les défis que les décideurs politiques doivent relever. Il y a, entre autres, la question liée au respect des heures de travail régies par le code du travail et qui reste primordial dans les administrations publiques comme privées. Par ailleurs, une femme sous le couvert de l’anonymat dénonce : « les agents viennent toujours en retard et sont toujours dans des futilités. Pratiquement ils sont opérationnels qu’au-delà de 10 heures pour ensuite prendre leur pause à 13 heures. De ce fait, s’il y a 10 personnes à l’attente l’agent ne pourra prendre que 2 à 3 personnes par jour donc il faut que cela cesse”.
Arame Fall Ndao